La méthode Rimtalba : donner corps à la souveraineté voulue par le président du Faso

Ce 9 décembre marque une année depuis la nomination de Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo à la tête du gouvernement. Un an qui aura surtout révélé un style, une méthode et une posture : le Premier ministre n’a pas cherché à imprimer une autre vision que celle portée par le président du Faso. Il s’est appliqué à la rendre visible, tangible, mesurable. Là où le chef de l’Etat dessine la trajectoire historique de souveraineté et de refondation nationale, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo en est devenu l’opérateur, le relais stratégique, parfois le prolongement naturel. Le duo fonctionne sur un mécanisme simple mais efficace : l’un impulse, l’autre concrétise.

Très vite, le Premier ministre s’est positionné comme un homme de terrain. Il ne s’est pas contenté d’occuper les tribunes institutionnelles : il s’est déplacé sur les chantiers, dans les hôpitaux, dans les usines, au contact du secteur privé, dans les marchés, auprès des acteurs économiques, associatifs et communautaires. Dans les régions comme dans la capitale, il a multiplié les visites de suivi, d’encouragement ou d’évaluation. On le voit poser des jalons, superviser l’avancement d’infrastructures sanitaires, s’entretenir avec les acteurs de la transformation locale, engager l’Administration publique à plus de rigueur et d’efficacité. Cette présence régulière au contact des réalités quotidiennes donne au gouvernement une incarnation concrète et permet d’éviter que la politique ne se résume à un corpus de directives.

C’est ce rapport direct au réel qui caractérise ce que l’on pourrait appeler « la méthode Rimtalba ». Elle repose sur trois ressorts visibles : se rendre sur le terrain pour comprendre, exiger des résultats auprès des acteurs publics et privés, et incarner la souveraineté par l’action plutôt que par les slogans. L’une des constantes de ses interventions publiques est de rappeler le devoir d’efficacité, de discipline administrative et de célérité dans le traitement des dossiers. Il parle peu en technicien, mais agit en coordinateur opérationnel.

La souveraineté, dans sa lecture, n’est pas qu’une position idéologique ; elle doit se traduire par des hôpitaux qui avancent, des écoles qui fonctionnent, des usines qui produisent, une économie qui crée de la valeur sur place.
Sur le terrain diplomatique, la ligne est tout aussi lisible. La souveraineté n’a de poids que si elle se défend au-delà des frontières. C’est ainsi que le discours du Premier ministre devant la tribune des Nations unies en septembre 2025 a marqué les esprits. Ton ferme, propos assumés, critique franche du fonctionnement du système multilatéral et plaidoyer pour une réforme profonde du Conseil de sécurité. Une intervention qui n’avait pas pour objectif de séduire, mais d’affirmer.

Et qui s’inscrit dans la continuité de la vision stratégique portée par le président du Faso : défendre la dignité nationale, demander le respect, promouvoir une coopération équilibrée.
Les tournées diplomatiques, notamment celles consacrées à la consolidation de la Confédération des Etats du Sahel (AES), éclairent le même fil conducteur. Bamako, Niamey, audiences aux côtés d’ambassadeurs, échanges avec les organisations régionales, rencontres avec la diaspora à New York : partout, le message reste cohérent. L’AES ne doit pas être un slogan mais un cadre fonctionnel de sécurité, de commerce, de mobilité et de développement. Là encore, la méthode repose sur l’opérationnalisation plutôt que sur l’intention. La diplomatie n’est pas dissociée de l’action intérieure ; elle doit la soutenir, l’amplifier et l’accélérer.

Un an après, ce qui ressort de la gouvernance de Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo n’est donc pas un catalogue de réalisations, mais une dynamique. Une façon de gouverner. Un style. Celui d’un Premier ministre qui conçoit l’Etat comme un acteur en mouvement permanent et non comme un gestionnaire silencieux. Celui d’un chef de gouvernement qui se déplace, vérifie, corrige, encourage. Celui d’un exécutif où la parole politique trouve sa valeur dans le concret.

Le Président fixe la ligne, le Premier ministre la met en marche. Et c’est cette complémentarité qui fait dire à de nombreux observateurs que le pays tient là un binôme fonctionnel, lisible et cohérent, à un moment où les attentes sociales et sécuritaires sont immenses.

La méthode Rimtalba n’a pas vocation à tout résoudre en douze mois. Les défis restent tenaces, la sécurité demeure le premier horizon, la situation économique exige une constance de moyens et de résultats. Mais elle a permis, en un an, de réinstaller l’idée que l’action publique peut se voir, se toucher, se mesurer.

Que le gouvernement n’est pas seulement un organe technique, mais un instrument de souveraineté. Que l’Etat peut redevenir présent dans la vie quotidienne, pas uniquement dans les institutions. Le Premier ministre l’a résumé dans un de ses discours les plus cités : « la souveraineté n’est pas un discours. C’est un chantier ». La formule illustre bien l’époque : un pays qui se reconstruit, un chef de l’Etat qui impulse, un Premier ministre qui matérialise. Un an après son arrivée, la méthode Rimtalba s’est installée dans le paysage politique. Elle ne demande maintenant qu’à confirmer dans la durée ce qu’elle a su proposer dans l’élan.

La rédaction

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