La Poste Burkina Faso a organisé, le vendredi 7 février 2020 à Ouagadougou, une soirée d’hommage à 20 agents postaux admis à la retraite au titre de l’année 2019.
Vingt agents de La Poste Burkina Faso, dont l’ancienneté de service est comprise entre 22 et 41 ans, ont été appelés à faire valoir leur droit à la retraite au titre de l’année 2019. Afin de saluer les efforts qu’ils ont consentis à l’institution postale, la direction générale de La Poste Burkina Faso a organisé, comme à l’accoutumée, une soirée d’hommage en leur honneur, le vendredi 7 février 2020 à Ouagadougou. Des témoignages de quelques retraités sur leurs carrières, la remise de cadeaux et un dîner ont coloré la cérémonie. Le représentant des retraités, Justin Koudougou Tionon, a fait savoir qu’il a été membre et rapporteur général de la commission chargée de l’analyse critique des termes de référence de la Banque mondiale. Lesdits termes entrevoyaient la séparation de la Poste traditionnelle, des services postaux financiers. De même, il a souligné, avoir rédigé le décret de répartition du patrimoine entre La Poste et l’ONATEL en 1986. «Avec cette séparation, personne ne donnait deux ans de vie à la SONAPOST », a-t-il déclaré. Et de poursuivre que c’est grâce à l’ingéniosité et à la rigueur des postiers que l’institution a survécu et se positionne aujourd’hui parmi les sociétés rentables au Burkina Faso. M. Tionon a eu une pensée pour les anciens directeurs généraux à l’image de Laurent Bountoungou, qu’il a qualifié de véritable stratège de la gestion financière. Car, en 1990, dit-il, sous son égide, le budget prévisionnel de La Poste a été équilibré à 500 millions francs CFA. Le représentant des retraités a aussi salué le Directeur général (DG) actuel, Nabi Issa Coulibaly, pour avoir perpétué la tradition d’hommage aux retraités. Mieux, il a marqué la reconnaissance des retraités à l’ensemble du personnel et au premier responsable de l’institution. « Un banquier comme directeur général de la Poste est une façon d’accélérer le projet de l’insertion de la microfinance dans les activités postales ou la création d’une banque postale », a soutenu M. Tionon. Il a saisi l’occasion pour appeler le DG de la poste à opérationnaliser la banque postale. Tout en arguant que c’est avec mélancolie et chagrin que les retraités quittent leurs collègues, même s’ils ont manifesté leur disponibilité à contribuer à la pérennité de la société.
Ecrire l’histoire de la Poste
Parlant de la banque postale, le DG, Nabi Issa Coulibaly, a rassuré que le projet est suffisamment avancé et donne rendez-vous d’ici fin 2020. Il a aussi, précisé qu’un comité a été mis en place pour écrire l’histoire de La Poste Burkina Faso. «Nous envisageons l’enregistrement de divers objets pour le compte du musée de la poste», a-t-il laissé entendre. Le DG a traduit sa gratitude aux agents admis à la retraite qui, selon lui, ont été des ambassadeurs de l’institution. « Ils se sont sacrifiés et ont légué un héritage qui fait la fierté de toute la nation » a-t-il fait savoir. Le DG a invité ses collaborateurs à s’inspirer des doyens et à s’illustrer pour le bien de l’institution. Du reste, Nabi Issa Coulibaly a souhaité que les retraités jouissent bien de leur repos tout en apportant leurs expériences à l’entreprise au besoin. « Vous avez passé une grande partie de votre vie au service de la nation. Des moments de bonheur et de difficultés, vous en avez rencontrés. Nous vous souhaitons beaucoup de bonheur dans votre nouvelle vie », a-t-il conclu.
Wanlé Gérard COULIBALY
Frank POUGBILA