La direction provinciale des Eaux et forêts du Zoundwéogo a soumis, samedi 29 novembre 2025, à Guiba, une vingtaine de personnes appréhendées dans le parc national Tambi Kaboré (PNTK) à des travaux d’intérêt général pour des infractions diverses.
La traque contre les comportements dégradants dans les forêts se poursuit dans le Zoundwéogo, région du Nazinon. Le samedi 29 novembre 2025, sur le site du bosquet communal à plantes médicinales de Guiba, une vingtaine de personnes appréhendées dans le parc national Tambi Kaboré (PNTK), sont soumis à des travaux d’intérêt général (TIG). Durant 72 heures, ils vont mener des travaux d’assainissement sur le site du bosquet, notamment le désherbage et l’arrosage des plants. Ces contrevenants vont également contribuer à ouvrir un pare-feu autour des arbres mis en terre.
Les éléments des Eaux et forêts du Zoundwéogo ont mis le grapin sur ces individus indélicats lors d’une opération menée la semaine dernière. Cette mission qui a duré quatre jours, entre dans le cadre de la sécurisation des massifs forestiers de la province. Les infractions de ces personnes appréhendées sont constituées essentiellement des cas de coupes abusives de bois, de pêches illicites, d’introductions d’animaux domestiques dans la forêt et bien d’autres, a énuméré le directeur provincial des Eaux et forêts du Zoundwéogo, le Lieutenant-colonel, Adama Kalmogo. Celui-ci a rappelé que les actions posées par ces individus entrainent la destruction des forêts et impactent la faune. En plus des conséquences sur l’environnement, leurs comportements, a ajouté M. Kalmogo, constituent un risque à la sécurité nationale.
Selon lui, le PNTK représente une richesse naturelle pour le pays et les communautés riveraines. « Notre devoir est de protéger ce joyau pour nous et pour les générations à venir », a indiqué le premier responsable des Eaux et forêts du Zoundwéogo. Avant le démarrage des TIG, les individus indélicats, ont eu droit à la présentation de l’arbre mis en terre par le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré lors du lancement du bosquet, le 14 juin dernier. « Si le président du Faso donne l’exemple en mettant en terre un arbre qui êtes-vous pour détruire les plantes ? », s’est adressé Adama Kalmogo. D’après lui, ces 72 heures de TIG vont permettre à ces contrevenants d’être des ambassadeurs et de véhiculer la bonne information auprès des siens. Le directeur provincial en charge des forêts du Zoundwéogo a également fait savoir qu’il fut un temps où le PNTK était un peu infesté par les groupes armés terroristes.
Grâce à l’action conjuguée des FDS, a-t-il dit, la zone a pu être nettoyée. « Nous n’allons pas permettre à des individus de saper cet effort. Nous ne voulons plus voir quelqu’un dans le parc national », a averti M. Kalmogo. Aboubacar Dabré, venu de Gombousgou et soumis au TIG, a dit être appréhendé alors qu’il coupait du bois dans le PNTK. Il a dit déplorer son acte. « Désormais, c’est moi-même qui vais conseiller les gens d’arrêter la coupe du bois et non quelqu’un qui va le faire à ma place », a regretté M. Dabré.
Noufou Sawadogo
Légendes
- Les contrevenants ont été soumis à 72 heures de TIG
- Aboubacar Dabré, venu de Gombousgou et soumis au TIG, a dit déplorer son acte.
- Le directeur provincial des Eaux et forêts du Zoundwéogo, Adama Kalmogo, a rappelé que les actions posées par ces individus impactent la faune.




