Le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo à la diaspora: « Nous ne sommes pas venus aux Etats-Unis pour quémander »

Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a rencontré, la communauté burkinabè vivant aux Etats-Unis, le samedi 27 septembre, 2025 à New York. Divers sujets touchants la vie de la Nation burkinabè ont été abordés.

Le sacrifice des FDS, leur engagement et le sursaut d’ensemble du peuple a permis de réorganiser l’armée, de l’équiper, de faire en sorte d’avoir les effectifs nécessaires par la mobilisation des volontaires pour la défense de la patrie. Ce qui a permis d’enregistrer des succès sur le chantier prioritaire de la sécurisation du territoire ainsi que celui du développement et de l’amélioration des conditions de vie des Burkinabè. C’est ce qu’a confirmé le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, lors de ses échanges avec la diaspora burkinabè vivant aux Etats-Unis. « Aujourd’hui sur le front sécuritaire, il y a de très grandes avancées. Nous assurons une victoire certaine et plutôt positive », a-t-il confirmé. Toujours au compte des efforts pour la souveraineté, le Premier ministre a expliqué que sur le plan agricole, des efforts colossaux sont déployés pour accompagner les vaillants producteurs, pour créer les conditions d’une meilleure maîtrise de l’eau, sans lesquelles « nous ne pourrons aujourd’hui prétendre atteindre la sécurité alimentaire ». Et, grâce à la vaillance de nos producteurs, des résultats extrêmement encourageant sont obtenus. «L’année dernière, rien que pour les céréales, nous avons produit 6 millions de tonnes. Cette année, nous tablons sur une augmentation de 15%. Cela veut dire que nous devrons dépasser de 7 millions de tonnes de céréales avec plus d’un million de tonnes de riz », a précisé le chef du gouvernement. Outre, le secteur agricole, de nombreuses initiatives sont prises selon M. Ouédraogo ont prises pour booster le secteur de l’élevage. A ce titre, la vaccination ovines, bovines…ont été subventionnées. Sur le plan de l’éducation, l’initiative présidentielle est en marche avec pour objectif la réorganisation de l’ensemble du système éducatif, avec un accent particulier sur la science et la technologie. « Il nous faut créer une masse critique de scientifiques, des conditions pour que les Burkinabè puissent innover, proposer des solutions pratiques aux problèmes du Burkina », a-t-il souhaité. Le chef du gouvernement n’a pas occulté le domaine de la santé. A la diaspora, il a dit que pratiquement 12% du budget national est consacré au secteur de la santé. Mieux, les efforts du Chef de l’Etat ont permis de réduire significativement les coûts de l’imaginaire, du scanner, de l’IRM, qui étaient des examens inaccessibles pour le commun des Burkinabè ont connu de fortes réductions. « La caution de 500 000 F CFA que devrait payer les dialysés a été abandonné », a-t-il lancé sous acclamations.

 

« Nous avons quitté la dynamique de tendre la main »

 

L’Initiative présidentielle Faso Mêbo a été aussi au cœur des échanges. Grâce à l’adhésion des Burkinabè de l’intérieur et de la diaspora, a soutenu le Premier ministre la transformation des villes, la construction des routes…est effective. « Les brigades se déploient dans les régions, au fur et à mesure, avec une mission de faire en sorte que dans toutes les régions soient désenclavés surtout que des zones de production vers les centres urbains, nous puissions sortir des récoltes », a-t-il confirmé. Selon ses dires, l’initiative Faso Mêbo se déploie également pour accompagner la reconquête du territoire. Pour lui, «il faut construire des routes pour accompagner l’action héroïque de nos combattants et faire en sorte que des zones entières du Burkina Faso, qui jusque-là étaient restées en marge du développement, puissent connaître des investissements dans le secteur des infrastructures ».

Parlant de Révolution progressiste populaire (RPP), a dit à ses interlocuteurs de tous se révolter contre les injustices, la domination, la pauvreté et l’insécurité. « Nous ne sommes pas venus aux Etats-Unis pour quémander. Nous avons quitté la dynamique de tendre la main. Nous ne sommes plus dans cette logique. La nature a béni le Burkina. Rien qu’en début septembre 2025, nous étions à plus de 36 tonnes d’or collectées pour cette année », a-t-il confié. Et de confier à ses compatriotes de la diaspora : « une fois j’ai reçu un diplomate français qui me disait qu’est-ce que nous attendons de la France aujourd’hui. Je l’ai dit, tout ce que nous voulons, c’est que vous laissez tranquille. Nous ne voulons rien. Nous ne voulons pas d’aide. Nous ne voulons rien de la France. Ils ont arrêté leur aide au développement.  Rien qu’en dénonçant les accords de non double imposition, ce que nous gagnons dépassent ce que la France nous donnait à travers l’aide au développement. Ils ont besoin de nos ressources sans nous et nous l’avons compris. Pourquoi, les procédures pour investir au Burkina traine ? A cette question, le Premier ministre a répondu qu’une nouvelle page du Burkina s’écrira autant par les Burkinabè de l’intérieur et de la diaspora. C’est pour cela, leur a-t-il dit qu’au niveau du ministère des Affaires étrangères, instruction a été donnée de travailler à faciliter beaucoup de procédures. Pourquoi avoir décidé de la gratuite des visas pour les ressortissants africains ? Jean Emmanuel Ouédraogo a expliqué que le Burkina est dans une vision panafricaniste, portée par le capitaine Ibrahim Traoré. Et, cette décision vise à montrer que le Burkina est une terre africaine, une terre rassurante. Quels sont les résultats de l’autopsie suite au décès de Alino Faso ? Il a rappelé que l’autopsie a été demandée par la justice burkinabè et l’affaire est en instruction. Il a dit avoir bon espoir que la vérité éclate. La diaspora a souhaité une bonne marche au RPP.

 

Abdel Aziz NABALOUM

emirathe@yahoo.fr

(New York)

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