L’école au service du développement

Le capital humain étant une des ressources primordiales de notre pays. Il est évident que sa valorisation doit figurer en bonne place dans l’agenda des nouvelles autorités burkinabè qui entendent mettre le pays sur orbite dans tous les domaines au cours des prochaines années. Une volonté sous-tendue dans le cas de l’Education nationale par non seulement un développement infrastructurel pour rapprocher l’école des apprenants, mais aussi et surtout par une réforme en profondeur des curricula pour en faire un outil d’émancipation culturelle et de développement. Dans cette optique et s’agissant du premier point, les objectifs prioritaires sont de doter tous les villages du Burkina Faso de moyens humains et matériels d’alphabétisation et de formation et de lutter contre l’analphabétisme et renforcer les aptitudes professionnelles des citoyens.

Aussi, la vulgarisation des TIC dans le système éducatif s’avère indispensable à l’heure où l’humanité rentre, ou est déjà rentrée, dans la quatrième révolution industrielle. Ce chantier apparaît cependant comme un « moindre mal » au vu du second qui consiste à révolutionner un système éducatif en voie de « nécrose», lui dont les apprenants ont du mal à se réaliser par eux-mêmes, habitués qu’ils sont au « biberon » de l’Etat à travers une Fonction publique de plus en plus budgétivore et qui sape les efforts d’investissement dans certains domaines. Une école appelée à être le socle sur lequel s’édifie l’économie d’aujourd’hui et de demain, voilà le credo, et, le Premier ministre en a défini les grands contours lors de sa récente rencontre avec la jeunesse. Grosso modo, il va falloir « créer » des têtes bien pleines mais surtout bien faites, c’est-à-dire capables de créer « intuitu  personae », les fondements du devenir des sortants. Compter sur ses propres forces ne devrait plus être un slogan, mais un mantra porteur d’épanouissement et de réalisation matérielle. Le spirituel ne sera pas pour autant occulté dans cette nouvelle école, si tant est que culture et éducation doivent aller de pair, pour aller à la conquête du monde débarrassé de tout complexe d’infériorité. Cette école au service d’une économie forte, prospère et solidaire est donc une nécessité pour désamorcer la bombe sociale constituée par ces nombreux jeunes en déshérence et qui trouvent souvent refuge dans des paradis artificiels destructeurs. En définitive, les femmes et les hommes sont la première richesse de notre Nation, et, les transformations socio-économiques radicales contenues dans le Programme présidentiel ne seront effectives que si nous gagnons le combat de la consolidation de l’investissement humain. Là où il y a la volonté, il y a le chemin. L’espoir est donc permis.

Boubakar SY

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