La Burkina Faso, à l’instar des autres pays du monde, a célébré la Journée internationale de lutte contre la corruption, mardi 9 décembre 2025, à Ouagadougou, par une conférence publique placée sur le thème : « S’unir avec la jeunesse contre la corruption, façonner l’intégrité de demain ».
C’est par le chant de l’hymne nationale que la célébration de la Journée internationale de lutte contre la corruption a débuté, ce 9 décembre 2025 à Ouagadougou. Instituée en 2003 par l’Assemblée générale des Nations unies, le 9 décembre de chaque année, le monde entier célèbre la Journée internationale de lutte contre la corruption. Le Burkina Faso à travers l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC), l’a commémorée par une conférence publique sur le thème : « S’unir avec la jeunesse contre la corruption, façonner l’intégrité de demain ».
Selon le représentant du Premier ministre, par ailleurs Con-trôleur général d’Etat de l’ASCE-LC, Lassané Compaoré, ce thème est significatif, car la jeunesse représente la majorité de la population et incarne l’avenir de toute la nation. « Elle est le moteur de l’innovation, de la créativité et du changement social. En plaçant la jeunesse au cœur du combat, la communauté internationale reconnaît que ce sont les jeunes qui, par
leur énergie et leur engagement, peuvent transformer les mentalités et bâtir une société où l’intégrité demeure la norme », a-t-il ajouté.
Pour lui, façonner l’intégrité de demain, c’est investir dans une génération consciente, responsable et résolument engagée à défendre la transparence et la justice. « Ce thème trouve donc une résonance particulière au Burkina Faso, dans un contexte marqué par la réaffirmation de notre souveraineté nationale et la volonté de bâtir un développement endogène fondé sur nos ressources propres et nos propres capacités. Mais, cette ambition ne saurait se réaliser sans une lutte acharnée contre la corruption et toutes les infractions assimilées », a-t-il indiqué. Au cours de la conférence publique, deux sous-thèmes, à savoir « Les jeunes face aux rackettes routières » et « L’intelligence artificielle dans la lutte contre la corruption » ont été développés.
Promouvoir la transparence dans la gestion
Dans le message conjoint des structures de lutte, le Secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (RENLAC) Pissyamba Ouédraogo, a expliqué que la journée vise à sensibiliser les gouvernements, les entreprises privées et la société civile aux dangers de la corruption et les moyens à mettre en œuvre pour la prévenir. Il s’agit donc de susciter l’adoption de politiques et de mécanismes efficaces comme la promotion de
la transparence dans la gestion des ressources publiques, le renforcement des institutions judiciaires et des organismes de contrôle, la protection des lanceurs d’alerte et des journalistes et la coopération internationale pour lutter contre les flux financiers illicites et le blanchiment d’argent.
A écouter M. Compaoré, la corruption n’est pas une fatalité. Elle peut être vaincue si chaque citoyen fait preuve de vigilance dans son quotidien et refuse de céder aux compromissions. Elle recule lorsque les mauvaises pratiques sont dénoncées et s’affaiblit grâce à l’action résolue des organes de contrôle et de régulation qui veillent à la transparence dans la gestion des affaires publiques et disparaît lorsque les générations futures sont éduquées à la responsabilité et à l’amour de la patrie. « La lutte contre ce fléau exige donc la rectitude et l’exemplarité de tout Burkinabè.
C’est dire que la Journée internationale de lutte contre la corruption n’est pas seulement une célébration, elle est un engagement renouvelé à bâtir un Burkina Faso intègre, souverain et prospère. Elle est une invite à l’action collective, à la responsabilité partagée et à une vigilance permanente », a souligné le représentant du chef du gouvernement. Et d’affirmer qu’avec toutes ces actons conjuguées, la lutte contre la corruption ne sera pas seulement une politique de l’Etat mais deviendra une culture nationale portée par l’exemple de chacun et consolidée par la vigilance de tous. Les participants ont saisi cette occasion pour donner leur sang en vue de sauver des vies.
Fleur BIRBA
Yasmine Aida Arlette Kafando
(Stagiaire)





