Madou Dossama, consultant : « Il faut corriger le tir et avancer »

Le consultant, Madou Dossama, analyse le match Algérie-Burkina perdu par les Etalons (1-0). Malgré la défaite, l’ancien joueur de l’EFO estime que les Etalons doivent rebondir.

«Ce match sonnait comme le duel des favoris de ce groupe. Algériens et Burkinabè arrivaient gonflés avec chacun une victoire. Les deux équipes ont entamé le match de façon différente dans l’animation. Dans les premiers instants, l’Algérie était plus dans un jeu de possession, mais dans son camp. Les Etalons, dans un positionnement médian, ne vont pas trop exercer une pression particulière. Les 10 premières minutes ont vu les deux équipes se neutraliser sans actions nettes de but. C’est après que les Algériens ont pris le lead du jeu et ont confisqué un peu le ballon.

Le premier quart d’heure passé, le match prend une animation plus intense et plus rapide avec des actions et des duels qui occasionnent des cartons jaunes à deux de nos joueurs offensifs, Gustavo Sangaré et Landry Kaboré, signe de notre attitude un peu trop agressive. Les conséquences de cette attitude sont immédiates, Ismahila Ouédraogo va provoquer le penalty à la 21e mn pour l’Algérie. J’ai d’énormes doutes sur ce penalty un peu généreux. Penalty tiré et transformé par Riyad Marhez.

La réaction des Etalons est immédiate mais un peu brouillonne. Ce but a néanmoins eu l’avantage de faire remonter tout le bloc burkinabè. Mais, ce petit sursaut n’a pas permis de renverser la tendance, car les « playmakers » du Burkina, à savoir Aboubacar Dango et Gustavo Sangaré n’arrivent pas à produire du jeu et lancer notre attaquant de pointe,
Landry Kaboré. Cette situation amène les Algériens à continuer de prendre les choses en main et nous obligent à défendre et à être dans la réaction plutôt que dans la proactivité. Une demi-heure de jeu difficile pour le Burkina.

Des coups de pied arrêtés, malheureusement mal exploités

Le dernier quart d’heure se passe pratiquement sans actions d’éclats. Les Fennecs ayant mis le pied sur le ballon et obligé les Etalons à suivre un faux rythme. Le capitaine Bertrand Traoré a tenté de sonner la révolte à plusieurs reprises avec des actions individuelles. Il a provoqué des coups de pied arrêtés, malheureusement mal exploités. Les 5
dernières minutes de la première période ont vu les Etalons martyriser la défense algérienne. Le montant de Lucas Zidane sauve les Fennecs de l’égalisation.

Ce fut une première période assez mitigée pour les Etalons qui se voient menés au score sans forcément être complètement dominés. L’Algérie a plus été dans le dicta du tempo du match, ainsi qu’une gestion plus rationnelle avec des actions sporadiques. Que dire de ce contre fulgurant à la 45e+4 ? Heureusement que Hervé Koffi veillait.

La seconde période voit un changement dans le 11 de départ du Burkina. Georgi Minoungou rentre à la place de Mohamed Zoungrana. Mais, le plus grand danger des Fennecs demeure le capitaine Bertrand Traoré. Il a multiplié ses excursions dans la base algérienne, mais le leader technique des Etalons subit encore et toujours des fautes aux abords de la surface de réparation de l’Algérie. A l’heure de jeu, les Algériens mènent toujours au score et effectuent un changement majeur avec la sortie de Riyad Marhez. Les Algériens passent à 5 défenseurs derrière (5-3-2).

Un message envoyé au Burkina, car, ils veulent conserver leur but. Les minutes s’égrènent sans grand relief. Lassina Traoré rentre à la place de Landry Kaboré. Quoique recroquevillés, les Algériens arrivent à avoir les meilleures occasions. La défense des Etalons est sollicitée sur chaque attaque rapide des Fennecs. Hervé Koffi sort le grand jeu à chaque fois pour éviter le break. Les 15 dernières minutes sont irrespirables. Le coach Brama Traoré opère deux remplacements à la 77e avec l’entrée de Saïdou Simporé et Cyriaque Irié.

Le temps presse, le Burkina doit égaliser. Georgi Minoungou est à la manette, mais ses tirs sont non cadrés. Le Burkina met assez de pression avec de nouveaux changements. Les actions offensives ainsi que les corners se suivent mais pas de buts. C’est frustrant. Même les montées de Edmond Tapsoba ne donnent rien. Lucas Zidane et les Fennecs font plus que de la résistance. L’Algérie s’impose dans ce duel au sommet de ce groupe et prend la tête. Le Burkina a l’obligation de faire un résultat positif face au Soudan, afin d’éviter toute mauvaise surprise. Rien n’est perdu, il faut corriger le tir et continuer à avancer dans la compétition ».

Propos recueillis par
Yves OUEDRAOGO

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