
Les Marcheurs du Nord de Ouagadougou (MaNO) ont franchi le samedi 30 août 2025, un nouveau cap en parcourant 27,71 km en 4 h 41 minutes. C’est la deuxième fois que ce groupe d’amateurs passionnés se lance dans un tel périple, après une première réussite en 2024.
Chaque samedi matin, les Marcheurs du Nord de Ouagadougou (MaNO) avalent entre 10 et 15 km pour entretenir leur santé et leur cohésion de groupe. Mais une fois l’an, ils s’imposent un défi plus ambitieux : dépasser les 27 km. Cette discipline, qui prend de l’ampleur à Ouagadougou, bénéficie des nouvelles voies de contournement autour de la capitale. De Pissy à Loumbila, en passant par Pabré ou Sambtenga, les carrefours périphériques sont devenus des lieux de rendez-vous pour marcheurs et randonneurs. Le samedi 30 août les marcheurs ont parcourus 27,71 km en 4h41 minutes. Le samedi 30 août dernier, dès 5 heures du matin, une soixantaine de marcheurs – hommes, femmes et jeunes – se sont élancés du carrefour de contournement de la RN2 (route de Laye) pour rallier celui de la RN22 (route de Pabré), avant de rebrousser chemin. Plus qu’une performance sportive, cette marche s’est révélé un véritable symbole de persévérance et de solidarité.
Le coordonnateur des MaNO, Zakaliyat Bonkoungou a confié qu’au-delà de l’effort physique, ces rencontres se terminent souvent dans la convivialité : séances d’aérobic, étirements, dégustation de thé bio ou encore musique pour prolonger l’ambiance. « Ce périple, à la fois physique et symbolique, a réuni une soixantaine de marcheurs de tout âge, renforçant le lien social et le sentiment d’appartenance à un groupe, tout en bonifiant la santé », a-t-il confié.
Pour lui le sport, c’est la santé, et la marche peut être pratiquée à tout âge. Il suffit d’une bonne volonté et d’un peu d’engagement pour accomplir de grandes choses. Il a soutenue qu’au-delà des bienfaits physiques et mentaux, l’expérience des MaNO illustre l’importance croissante de la marche sportive comme vecteur de lien social. En s’entraînant sans esprit de compétition, ces groupes favorisent l’entraide, la discipline collective et la bonne humeur.
Même enthousiasme chez Sa Majesté Naaba Kiiba de Diguila, membre du groupe : « La marche est un sport simple, sûr et accessible. Tous les citoyens sont invités à la pratiquer régulièrement, car la santé n’a pas de prix. »
À l’arrivée, la satisfaction est immense. Mme Oumou Ouali/Ouédraogo ne cache pas sa fierté : « Ouf ! J’ai relevé le défi des 27 km, je suis très contente. À mes débuts avec les MaNO, je n’arrivais même pas à faire 10 km. Avec la régularité, j’ai franchi les 27 km sans problème», a-t-elle expliqué.
Selon les calculs des encadreurs, chaque participant a brûlé au moins 1821 kilocalories au cours de cette marche, renforçant cœur, souffle et endurance.
Une dynamique qui, selon Coach Célestin Zongo, montre « l’intérêt croissant des Burkinabè pour les sports collectifs de santé, accessibles et fédérateurs ».
Wamini Micheline OUEDRAOGO