
Le Centre international d’Irenagie a officiellement lancé ses activités au cours d’une conférence de presse, le jeudi 23 octobre 2025, à Ouagadougou.
Parmi les organismes spécialisés dans la médiation des conflits, il faut désormais compter avec le Centre international d’Irenagie (CII). Crée en 2024, il a lancé officiellement ses activités au cours d’une conférence de presse, le jeudi 23 octobre 2025, à Ouagadougou. Dans la présentation de la structure, faite par Wahir Justin Somé, il ressort que le CII est un centre permanent privé de médiation, de conciliation et d’arbitrage spécialisé dans la prévention, la gestion et le règlement des conflits socio-économiques, administra-tifs, culturels et politiques.
Il vise d’une manière générale, a-t-il indiqué, à contribuer à la promotion de la paix au Burkina Faso et en Afrique, notamment par la science, l’art, la culture, le savoir-faire et le partage d’expériences en matière de paix.
Le centre international d’Irenagie poursuit également, a fait savoir M. Somé, plusieurs objectifs spécifiques dont la prévention, la gestion et la résolution des conflits socio-économiques et politiques, notamment par la négociation, la médiation, la conciliation et l’arbitrage.
« Nous ambitionnons développer la formation en prévention, gestion et résolution des conflits économiques au profit des cadres de structures publiques et privées et apporter un appui-conseil en matière d’investissements à des opérateurs économiques », a-t-il mentionné. Assurer la gestion des ressources humaines, le recrutement et les placements au profit de structures publiques et privées fait aussi partie des objectifs du CII, selon Wahir Justin Somé. « Nous intervenons également dans la médiation civile et fami-liale comme mode alternatif de règlement des différends au sein des familles et des communautés », a-t-il noté.
En privilégiant des modes de règlement alternatifs, endogènes et flexibles, le CII se positionne, selon le présentateur, comme une réponse innovante et adaptée aux défis contemporains de résolution des conflits. Il propose, à l’entendre, un catalogue de formations visant à renforcer les capacités des institutions, entreprises et individus en matière de prévention et de gestion des conflits. Par rapport aux modalités d’apprentissage au CII, il a noté que le centre offre des sessions pratiques et théoriques en présentiel comme à distance.
Des atouts majeurs
Quant aux thèmes qui seront développés lors des sessions, Wahir Justin Somé a mentionné plusieurs dont le cadre normatif et institutionnel des partenariats public-privé et les modes alternatifs de règlement des conflits dans l’espace de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA).
Bien que nouvellement créé, le centre présente plusieurs atouts majeurs, selon le président de son conseil d’administration, Dr Rasmané Daniel Sawadogo. Au nombre de ceux-ci, il a cité un siège avec des locaux adaptés et dotés d’équipements modernes, un staff technique expérimenté et un personnel jeune, dynamique, compétent et accueillant. « Nous disposons également d’un réseau de médiateurs et de conciliateurs professionnels agréés, d’arbitres professionnels agréés ainsi que des formateurs compétents dans divers domaines », a déclaré avec fierté le Dr Sawadogo.
Pour lui, le CII s’inscrit dans une dynamique nouvelle. Il s’agit, a souligné M. Sawadogo d’une initiative novatrice fondée sur le postulat selon lequel le développement ne peut se concevoir sans une approche multidis-ciplinaire basée sur la recherche, l’expertise plu-rielle et le dialogue. Quel est le public cible du CII ?
Répondant à cette question des journalistes, Wahir Justin Somé a noté que les services du centre sont destinés au grand public notamment les fonctionnaires, les magistrats, les chefs d’entreprises, les leaders communautaires, etc. Il a rassuré que le coût des prestations sera accessible à toutes les bourses. « C’est vrai que c’est un centre privé mais, il n’est pas destiné uniquement à des privilégiés »,
a-t-il éclairci. Le domaine d’expertise du CII concerne-t-il également les conflits politiques ? ont également demandé les Hommes de médias. Sur ce point, Vincent Zakané, consultant dans le cadre du projet a affirmé que le centre dispose de compétences pour contribuer par la médiation à la recherche de solutions à des conflits politiques. Toutefois, il a noté qu’il convient de faire la différence entre les conflits politiques majeures qui relèvent de l’Etat et ceux communautaires sur lesquels le centre est habi-lité à agir.
Nadège YAMEOGO
Korotimi NABALOUM
(Stagiaire)
























