Le ministère de l’Economie et des Finances a tenu par visioconférence, la première session de son Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année sur le thème : « La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ». C’était le vendredi 24 octobre 2025, à Ouagadougou.
Malgré la persistance du défi sécuritaire, le ministère de l’Economie et des Finances obtient, à fin septembre 2025, des performances remarquables. Une mobilisation des ressources propres à hauteur de 2 414,649 milliards F CFA sur une prévision de 2 295,42 milliards F CFA, soit un taux de recouvrement de 105,20% au 30 septembre et hausse de plus de 420 milliards F CFA par rapport à la même période en 2024, un recouvrement de 142,603 milliards F CFA sur une prévision annuelle de 150 milliards F CFA au titre du Fonds de soutien patriotique (FSP), correspondant à un taux recouvrement de 95,07%, un financement de projets porteurs à hauteur de 84, 319 millions F CFA à travers les programmes AgriNova et JAAL, un recouvrement de 4,022 milliards F CFA au titre des prêts accordés par le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES), un décaissement d’un montant de 233,42 milliards F CFA sur une prévision de 412,8 milliards F CFA au titre des appuis projets, le décaissement de 18,81 milliards F CFA au titre des appuis budgétaires sont, entre autres, des résultats engrangés par ce département au cours des 8 derniers mois de l’année.
A cela, s’ajoute l’octroi de crédit d’investissement à 19 grandes entreprises d’un montant de 3,791 milliards F CFA, soutenant ainsi l’entrepreneuriat et la création d’emplois, la disponibilité du rapport d’évaluation finale de la sortie du Burkina de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), l’élaboration de 18 documents de planification, le contrôle physique de 192 marchés de plus de 20 millions F CFA, la réalisation de 435 sorties terrains pour le contrôle de la régularité, de la détention et la destination des marchandises en circulation ou en transit et la notification de 59 infractions, 292 cas de fraude, d’usage de faux réprimés.
Assécher les sources de financement du terrorisme
Ces performances ont été révélées par le ministre de l’Economie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, le 24 octobre 2025, lors du 1er Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année dudit département qui s’est tenu en visioconférence, sur le thème : « La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ».
Le ministre Nacanabo et la ministre déléguée chargée du Budget, Fatoumata Bako, ont félicité et encouragé leurs collaborateurs dont l’engagement et l’ardeur au travail ont contribué à bâtir ces succès collectifs. « Ces résultats très encourageants ne doivent cependant pas nous conduire au relâchement. Bien au contraire, ils doivent nous inspirer et nous motiver à viser plus haut, car le peuple burkinabè attend encore beaucoup de nous », a déclaré Aboubakar Nacanabo.
A cet égard, il a invité les administrateurs à poursuivre l’optimisation de la mobilisation des ressources internes, l’assèchement des circuits de financement du terrorisme, l’amélioration continue de la gestion budgétaire et du patrimoine de l’Etat, le renforcement du contrôle, de l’audit et de la transparence, la consolidation des réformes structurantes pour une économie souveraine, juste et prospère. Il est ressorti du bilan de la mise en œuvre du plan de travail 2025 du ministère au 30 septembre, présenté par la directrice générale des études et des statistiques sectorielles, Aminata Bakayoko, un taux d’exécution physique globale de 71,93% et taux d’exécution financière de 29,33%.
« Les 5 programmes budgétaires ont enregistré des niveaux d’exécution variables, mais globalement satisfaisants au regard du contexte sécuritaire et des contraintes
budgétaires », a-t-elle soutenu.Pour l’atteinte des objectifs fixés, il a été notamment recommandé de prendre des mesures d’adaptation du mode d’exécution des activités au regard de la crise sécuritaire afin de garantir la continuité de l’action publique dans les zones à risques, de mobiliser des ressources financières complémentaires pour l’indemnisation des victimes d’attaques terroristes, de moderniser les outils de gestion et de suivi, à travers la digitalisation et l’amélioration du système d’information.
Adama SAWADOGO























