Dans le cadre de l’édition 2024 du programme d’échange médiatique du Centre international chinois de la presse et de la communication, les journalistes africains ont visité l’Institut des études africaines et le Musée africain de l’université normale de Zhejiang dans le sud-est de la Chine, le vendredi 24 mai 2024.
L’Institut des études africaines de l’université normale de Zhejiang dans le sud-est de la Chine a été fondé en 2010 par le Pr Liu Hongwu. L’ancien étudiant des universités africaines, notamment à Lagos et Dar-es-Salaam respectivement au Nigeria et en Tanzanie, a dès son retour en Chine réalisé son rêve. Selon le directeur du centre d’études francophones de l’Institut des études africaines à l’université normale de Zhejiang, Pr Yoro Diallo, par ailleurs, directeur du Musée africain et membre de l’académie de la faculté des études africaines au sein de ladite université, le Pr Liu Hongwu a estimé que la coopération sino-africaine mérite des actes concrets.
C’est dans cette optique qu’il a songé à la création de l’institut en vue d’exhorter les jeunes chinois à mieux connaitre l’Afrique et vice versa. C’est ainsi que l’institut a vu le jour sous l’égide du ministère chinois des Affaires étrangères et de celui de l’Education. Pour le Pr Diallo, l’institut forme des étudiants en master et en doctorat et initie des activités pour davantage faire découvrir l’Empire du milieu et le continent africain tant aux jeunes chinois qu’à leurs pairs africains. Il a confié que l’institut compte une cinquantaine d’enseignants-chercheurs dont 3 Africains en l’occurrence lui venant du Mali et deux autres collègues du Cameroun et du Nigeria.
« Chacun dans sa spécialité, nous œuvrons à faire de sorte que l’esprit de la coopération entre la Chine et l’Afrique puisse perdurer au bénéfice des Africains et des Chinois », a fait savoir le Malien. Au sein de l’institut, a-t-il ajouté, un travail est en cours pour l’enseignement des langues africaines, notamment le swahili. En effet, le Pr Diallo a expliqué qu’une de leurs collègues, de nationalité chinoise, qui a passé des années en Tanzanie où elle a étudié le swahili, parle parfaitement cette langue où elle est interprète.
Outre le swahili, il a laissé entendre que l’institut envisage dans l’avenir l’enseignement d’autres langues africaines telles que le fulfuldé, le haoussa et le bamanakan. A propos des filières d’études, le Pr Diallo a déclaré que l’institut fait partie intégrante de l’université normale de Zhejiang où tous les domaines y sont enseignés.
En plus de l’institut, le Pr Hongwu Liu a fondé également le Musée africain logé au sein de l’université. De l’avis du Pr Diallo, son collègue Liu Hongwu a compris que la Chine et l’Afrique ont d’excellentes relations dans les domaines politique, économique mais sur le plan culturel, il n’en est rien.
« Dans le domaine culturel, il est crucial que le peuple chinois et les peuples africains se connaissent, s’entrecroisent, se rapprochent en vue d’échanger pour mieux se découvrir pour un respect mutuel. Lorsque vous connaissez une personne à travers sa culture, sa tradition, vous l’appréciez parce que vous savez qu’elle a de la valeur », a révélé le muséologue et ancien diplomate malien. Concernant les objets du musée, il a précisé qu’ils sont des dons reçus des anciens diplomates chinois ayant servi en Afrique ou de leurs collègues africains en poste dans l’Empire du milieu. Hormis cela, il a affirmé également que des Chinois qui ont visité le continent africain, reviennent avec des souvenirs culturels et font des dons au musée.
Souaibou NOMBRE
snombre29@yahoo.fr
Depuis Jinhua (Chine)