On murmure : La SONABHY dément une pénurie de carburant

Face à des rumeurs persistantes sur les réseaux sociaux faisant état d’une pénurie de carburant dans les stations d’essence ce mercredi 3 octobre, a constaté Kantigui, la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) s’est vue obligée d’apporter un démenti.

Dans un communiqué publié mardi dans la soirée, l’entreprise a levé toute équivoque et tranquillisé du même coup les citoyens qui redoutent le scénario cauchemardesque de pompes d’essence vides dans les stations-services. « La direction générale de la Sonabhy tient à rassurer les populations que les activités de ses dépôts se déroulent normalement et les nouvelles dispositions de dépotage des camions citernes, objet des contestations de quelques chauffeurs, visent à améliorer le rythme d’approvisionnement des stations-services pour satisfaire au mieux la demande », précise  l’annonce. Dans la foulée, il est parvenu à Kantigui que les chauffeurs contestataires évoqués dans le communiqué et la SONABHY seraient en pourparlers pour trouver un terrain d’entente.

ANERE : le DG pris en otage

Que se passe-t-il vraiment à l’Agence national des énergies renouvelables (ANERE) ? Même Kantigui, qui est parfois dans les secrets des dieux, ne saura répondre à cette question. Mais ce qui est sûr, le Directeur général (DG) de la boîte a été pris en otage, hier mardi 2 octobre 2018, par le personnel qui serait sans salaire depuis deux mois. De ce que Kantigui a pu rassembler comme informations, tout serait parti de la « disparition », il y  a plusieurs mois, du directeur financier de cette agence rattachée au ministère de l’Energie. Depuis lors, l’ANERE vivoterait, au point que l’ONEA et la SONABEL ont  failli couper l’eau et l’électricité pour des factures impayées. L’informateur de Kantigui  a indiqué que le directeur financier serait retourné de son propre chef au ministère de tutelle, sans que son remplacement n’ait été opéré.

L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) et le Conseil d’administration de l’ANERE (lors de sa session du 4 juillet dernier) l’auraient invité à rejoindre son poste en vain. Pour les dépenses courantes de la maison, a poursuivi la source de Kantigui, le DG se voyait obligé de signer et d’envoyer les dossiers et les chèques au ministère pour que le directeur financier donne suite.  Exacerbé par cette attitude de son collaborateur, le DG aurait décidé de ne plus lui transmettre de dossier à signer, tant qu’il sera au ministère au lieu d’être dans son bureau.  Cette situation a engendré un retard de paiement des salaires, d’où la saute d’humeur  du personnel. Aux dernières nouvelles, a appris Kantigui, le secrétaire général du ministère en charge de l’énergie, le président du Conseil d’administration, le DG et le directeur financier de l’ANERE se seraient trimbalés à la gendarmerie. Le DG a finalement décidé de signer les chèques « cette fois-ci mais pour la dernière fois », afin que les agents puissent disposer de leurs salaires.

Conseil régional du Plateau central : les 78 millions de la discorde

Kantigui dans ses pérégrinations a appris qu’une subvention de 78 millions de francs CFA constitue une pomme de discorde entre le Conseil régional du Plateau central et le PNGT II phase 3. Tout serait parti d’une lettre du PNGT II/3 annonçant une subvention de cette somme au Conseil régional. Cette correspondance, signée le 4 mai et parvenue le 5 juin 2018, demandait au bénéficiaire de faire des propositions d’investissements dans un bref délai. Selon la source de Kantigui, ce travail a été fait et les investissements ont alors été intégrés dans le budget du Conseil régional et adoptés par la commission interministérielle. Sur cette base, a appris Kantigui, le Conseil régional a procédé au lancement des appels d’offres pour la construction d’infrastructures scolaires. Malheureusement, précise l’informateur de Kantigui, le PNGT II/3 notifiera oralement plus tard au conseil régional que la subvention ne sera plus possible. Une situation qui met l’exécutif régional dans le désarroi, car les marchés ont été déjà attribués et les maires des communes bénéficiaires auraient même été informés des investissements à réaliser.  Alors, le Conseil régional, dans l’embarras total, se demande comment résoudre ce problème.  Kantigui, qui en perd le Nord,  se pose la même question, tout en espérant  voir  l’horizon s’éclaircir bientôt.

Kombissiri : la scolarisation de plus de 400 élèves menacée

Kantigui a entendu des bruits provenant de Kombissiri, chef-lieu de la province du Bazèga, où plus de 400 collégiens ont été expulsés d’un lycée communal, le vendredi 28 septembre dernier. Il s’agit, a-t-on expliqué à Kantigui, d’un conflit autour de la vente dudit lycée construit en 2012 par la coopération belge.
Des acteurs agissant au nom de la commune de Kombissiri auraient vendu ce bien public en catimini, pour la somme de 30 millions de francs CFA, à l’insu du maire qui dit tout ignorer de cette affaire. Pourtant, lors de la dernière session du conseil municipal tenue le mois dernier, l’autorité belge de la mairie de Habay, qui était à l’origine de cette réalisation, a effectué le déplacement pour confirmer, documents à l’appui, la propriété de l’établissement à la commune de Kombissiri. Elle a donc exigé que ce financement du contribuable belge ne soit pas détourné de sa destination, à savoir le bien-être des populations locales. Sur cette base, a appris Kantigui, un groupe de conseillers municipaux avait réussi à faire occuper l’établissement par des élèves en surnombre au collège de Nam-Yimi en cette rentrée des classes.

Tout allait bien jusqu’a vendredi dernier où des inconnus sont venus vider les classes. Face au silence des autorités municipales sur cette affaire, une partie de la population commence à nourrir des soupçons sur elles, jurant d’y faire la lumière. Pour l’heure, ce qui urge, c’est la situation de ces 400 élèves et Kantigui se fait leur porte-voix pour appeler les autorités communales à clarifier cette affaire et à situer les responsabilités.  Il demande également aux autorités nationales de parer au plus urgent, en réintégrant les élèves dans leurs classes.

Région de l’Est : pas de rentrée scolaire dans certaines localités

C’est parti pour neuf mois de dur labeur pour les élèves, les étudiants, les enseignants, les encadreurs et autres acteurs du monde éducatif burkinabè. Kantigui, qui suit de près cette actualité, a assisté, le lundi 1er octobre 2018, à Fada N’Gourma, à la cérémonie de lancement officielle de la rentrée scolaire et universitaire 2018-2019. Les ministres en charge de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur se sont voulus rassurants, en promettant des mesures conséquentes devant garantir la sérénité des cours  tout au long de l’année.
Pourtant, dans ses balades à travers les quatre coins de la région de l’Est, Kantigui a constaté que dans certaines localités des provinces de la Komondjari et de la Kompienga, la rentrée n’est pas effective, du fait du saccage et de la mise à feu de plusieurs infrastructures scolaires par des individus armés. « Quel sort est réservé aux élèves et enseignants de ces zones ? », se demande Kantigui. Le pire, c’est qu’il lui est revenu que certains enseignants, la peur au ventre, n’ont toujours pas rejoint leurs postes. Malgré les promesses faites par les autorités, rien ne présage, pour l’instant, le fonctionnement de certains établissements scolaires dans la partie orientale du Burkina Faso, en proie à des attaques à répétition.

Kantigui
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