On peut se ressembler et vivre ensemble sans savoir s’unir
Marcher côte à côte, main dans la main sans pouvoir se tenir
Compter sur les autres comme des apôtres sans être des leurs
Dormir dans le même lit, sans se découvrir, sans sentir le leurre
Sur terre, le baiser sincère vient d’une ruche, au goût de venin
Le beau sourire fini par jaunir en cachant une dent en sous-main
La plus tendre des caresses est celle qui blesse avec noblesse
Dans l’antre du stress, on peut aimer, armé, mais non sans détresse
Le vivant prochain n’est que le survivant suivant sur la liste
Dans le noir, avec son propre reflet, on peut entrer en lice
Sans liesse, le semblable aimable est le probable coupable
Affable dans ses dédales, le mal porte le sceau du plus charitable
Entre pile ou face, point d’espace, mais on peut se tromper
Entre l’écorce et l’arbre, c’est intime mais on peut piper
La vérité crue dans l’obscurité, même absolue, est dissolue
Le sacré encré et nacré est un rustique gadget aux vertus révolu
Drôles d’existence en quête de non-sens, pleine de paradoxes
Que de vaines aubaines aux contradictions peu orthodoxes
C’est le règne de l’égo qui marche pied bot aux allures de virago
C’est le cercle vicieux, la fin du vrai tracé d’un trait tout de go !
Clément ZONGO
clmentzongo@yahoo.fr