Paradoxe !

On peut se ressembler et vivre ensemble sans savoir s’unir

Marcher côte à côte, main dans la main sans pouvoir se tenir

Compter sur les autres comme des apôtres sans être des leurs

Dormir dans le même lit, sans se découvrir, sans sentir le leurre

 

Sur terre, le baiser sincère vient d’une ruche, au goût de venin

Le beau sourire fini par jaunir en cachant une dent en sous-main

La plus tendre des caresses est celle qui blesse avec noblesse

Dans l’antre du stress, on peut aimer, armé, mais non sans détresse

 

Le vivant prochain n’est que le survivant suivant sur la liste

Dans le noir, avec son propre reflet, on peut entrer en lice

Sans liesse, le semblable aimable est le probable coupable

Affable dans ses dédales, le mal porte le sceau du plus charitable

 

Entre pile ou face, point d’espace, mais on peut se tromper

Entre l’écorce et l’arbre, c’est intime mais on peut piper

La vérité crue dans l’obscurité, même absolue, est dissolue

Le sacré encré et nacré est un rustique gadget aux vertus révolu

 

Drôles d’existence en quête de non-sens, pleine de paradoxes

Que de vaines aubaines aux contradictions peu orthodoxes

C’est le règne de l’égo qui marche pied bot aux allures de virago

C’est le cercle vicieux, la fin du vrai tracé d’un trait tout de go !

Clément ZONGO

clmentzongo@yahoo.fr

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