Passage à l’échelle de la vaccination contre le paludisme: le R21 dans la vaccination de routine

Pour le ministre de la Santé, Robert Kargougou, ce vaccin antipaludique a coûté un peu plus de 7 milliards F CFA.

Le lancement officiel du passage à l’échelle de la vaccination contre le paludisme au Burkina Faso a eu lieu, vendredi 15 août 2025, au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Ramessin, situé au secteur 1 de Pouytenga, dans la région du Nakambé.

Plus de 627 000 enfants âgés de 5 à 23 mois recevront une dose de vaccin contre le paludisme sur l’ensemble du territoire national. L’information a été donnée lors du lancement officiel du passage à l’échelle de la vaccination contre le paludisme tenu, vendredi 15 août 2025, au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Ramessin, situé au secteur 1 de Pouytenga, dans la région du Nakambé. Pour le ministre de la Santé, Robert Kargougou, ce vaccin antipaludique dénommé R21/Matrix-M qui a coûté un peu plus de 7 milliards F CFA, concerne 43 districts sanitaires.

« En début d’année, nous avons introduit la vaccination contre le paludisme dans 27 districts sanitaires », a précisé le ministre de la Santé. Celui-ci a indiqué que ce passage à l’échelle pays va compléter la vaccination contre le paludisme sur l’ensemble des 70 districts sanitaires, que compte le pays, soient protégés contre ce fléau au pays des Hommes intègres. Aguerétou Congo, une bénéficiaire du vaccin pour son enfant, a exprimé sa joie quant à l’initiative. Pour elle, cette dose va permettre d’immuniser son bébé contre éventuellement le paludisme.

« Le vaccin va aider à améliorer notre santé et celle de nos enfants en particulier », s’est-elle réjouie. Le ministre Kargougou a, par ailleurs, rassuré les populations qu’il s’agit de vaccins sûrs et efficaces. « Des chercheurs burkinabè ont été intimement impliqués pour développer ces vaccins qui ont été homologués par les instances internationales. Ce sont des vaccins qui ont également été autorisés par des instances nationales, notamment le groupe technique consultatif sur la vaccination », a-t-il détaillé.

Le premier responsable du département de la Santé a, en outre, fait savoir que ces vaccins, offerts gratuitement, ont été acquis avec l’appui des partenaires techniques et financiers mais aussi avec la contribution remarquable du gouvernement qui a mis de l’argent sur la table pour montrer la voie, sa détermination et la souveraineté sanitaire du pays. Robert Kargougou a rappelé que le paludisme constitue un problème majeur de santé publique au Burkina. « Ce sont des milliers de cas de paludisme que nous enregistrons chaque année. En 2024, c’est un peu plus de 10 800 000 de cas de paludisme qui ont été notifiés par notre pays dont plus de 3 200 décès.

Parmi ces personnes décédées, nous avons enregistré plus de 2 200 décès dans la tranche d’âge des enfants de moins de 5 ans », a-t-il déploré. Le ministre a soutenu que pour ne pas continuer à mettre en œuvre que des actions standards, le gouvernement, de façon souveraine, a décidé d’introduire la vaccination contre le paludisme comme une nouvelle arme pour lutter contre cette maladie.

Protéger les enfants, malgré de multiples priorités

Il a saisi l’opportunité pour lancer un appel à l’ensemble des populations afin que toutes les voies puissent se conjuguer pour que ce passage à l’échelle soit véritablement une réussite. La représentante de l’UNICEF au Burkina Faso, Chantal Umutoni, a félicité l’Exécutif burkinabè qui s’engage sans répit pour que les enfants soient protégés en dépit des multiples autres priorités du pays. Selon elle, le leadership du gouvernement est celui qui permet aux partenaires de l’accompagner de façon efficace.

M. Umutoni a rappelé que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF sont des partenaires traditionnels du gouvernement dans le domaine de la vaccination, notamment de la chaine de logistique, en passant par le transport, le stockage des vaccins jusqu’au renforcement des capacités des agents de santé. La représentante de l’UNICEF au Burkina a également rassuré que sa structure reste disponible pour accompagner l’Exécutif burkinabè tant dans la prévention que dans le traitement du paludisme pour tous les enfants. Après le lancement, Robert Kargougou et sa délégation ont effectué une visite guidée des locaux du CSPS de Ramessin, en l’occurrence la maternité, le dispensaire et le dépôt pharmaceutique. La cérémonie a pris fin par une plantation d’arbres sur le site de la formation sanitaire.

Noufou SAWADOGO

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