Production de riz : une nouvelle stratégie nationale en gestation

Le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles a organisé un atelier de validation de la deuxième Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR II), le mardi 28 janvier 2020, à Ouagadougou.

La validation de la deuxième Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR II) fait l’objet d’échanges entre les acteurs dudit projet. En effet, des responsables de la filière riz du Burkina Faso ont tenu un atelier, le mardi 28 janvier 2020, à Ouagadougou. Ces acteurs, issus du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles et des structures de production de riz, vont faire connaissance du document, l’amender, formuler des recommandations et l’adopter.

Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Lamourdia Thiombiano, a d’emblée, salué l’engagement des participants pour leur attachement au développement rizicole. Il a, à la suite, rappelé que la SNDR II, pour la période 2020-2030, s’inscrit dans la logique de faire un bilan de la SNDR I (2008-2018) qui a boosté la production de riz de 93 516 tonnes en 2005 à 350 392 t en 2018. La SNDR II, a-t-il précisé, est conçue pour dépasser la production annuelle d’un million de tonnes de riz paddy (2021-2025), d’atteindre l’autosuffisance en riz, de dégager un stock de sécurité et un surplus pour l’exportation sur la période 2026-2030. A entendre Lamourdia Thiombiano, l’objectif de la SNDR II est de satisfaire la demande en riz du Burkina Faso et d’augmenter les revenus des bénéficiaires par une production nationale compétitive. « Cette seconde phase de la stratégie nationale de développement de la riziculture du Burkina Faso se doit d’être ambitieuse à la hauteur de la vision des plus hautes autorités de notre pays », a-t-il déclaré.
Il a été reconnaissant à l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et à la Coopération allemande (GIZ) pour leurs contributions à l’élaboration de la SNDR II.

La contribution de la JICA et de la GIZ

Le président de l’Union nationale des producteurs de riz du Burkina (UNPR-B), Georges Kiénou, a apprécié positivement l’atelier de validation de la SNDR II. Pour lui, les producteurs burkinabè ont la capacité de relever le défi de la production interne de riz, une raison de plus, à l’écouter, que le gouvernement burkinabè et ses partenaires les aident, dans ce sens. Le représentant de la JICA au Burkina Faso, Takemichi Kobayashi, a indiqué que la SNDR II au Burkina Faso découle de la volonté de l’exécutif burkinabè ayant bénéficié de l’accompagnement de la JICA. « C’est un document d’une grande importance en ce sens qu’il se veut fédérateur de toutes les initiatives en faveur de la promotion du riz au Burkina Faso », a-t-il affirmé. Takemichi Kobayashi a souligné que dans le cadre du développement rizicole, la Coalition africaine pour le développement de la riziculture (CARD) veut atteindre trois millions de riz par pays à l’horizon 2030.

« Cela contribuera à accélérer l’atteinte de la cible de la CARD en 2030 et de compter le Burkina Faso parmi les pays assurant leur autosuffisance en riz au terme de la seconde génération de la SNDR », s’est-il convaincu. Le représentant de la JICA au Burkina Faso a, par ailleurs, rassuré de la disponibilité de sa structure à appuyer le Burkina Faso dans la mise en œuvre de la SNDR II. La stratégie nationale de développement de la riziculture est issue de la quatrième session de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD IV), en mai 2008. Elle a bénéficié, ensuite, du soutien de la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD) dans le but de réduire la faim, de créer des emplois et d’améliorer la balance commerciale du pays des Hommes intègres.

Boukary BONKOUNGOU

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