Ainsi donc Djibo la farouche, Djibo l’indomptable, fière héritière des traditions de bravoure du Djelgogui, n’a ni cédé, ni rompu face à la horde sauvage et sanguinaire de terroristes, venue l’agresser avec le funeste objectif de la conquérir pour en faire une force arrière de leur dessein macabre d’asservissement de notre patrie.
Une horde qui a oublié que le temps des débandades et des replis tactiques était révolu dans un Burkina Faso plus que jamais décidé à prendre son destin en mains et à vaincre l’adversité pour rayonner à la face du monde et occuper toute la place qui lui revient dans le concert des nations. Le pays des Hommes intègres veut mériter son nom, fusse-t-il au prix de la sueur et du sang comme le clame l’hymne de la victoire, le Ditanyè.
Avec une tradition guerrière jamais prise à défaut et que nous illustrerons par la résistance des insurgés du Bani-Volta en 1915, le Burkina ne pouvait plier l’échine devant une horde de desperados dépenaillés et accrochés aux paradis artificiels fût-elle soutenue en sous-main par des parrains de l’ombre.
Si cette impression a été prégnante aux premières heures de l’agression, en réarmant moralement et militairement le peuple et sa fraction combattante et en optant pour la tactique de la guerre populaire généralisée, le capitaine Ibrahim Traoré et ses compagnons ont stoppé l’hémorragie dans un premier temps et sont actuellement dans la phase de traitement de la plaie.
Un traitement sans complaisance ni compromission qui porte des fruits comme le cas de Djibo le prouve. Ce, malgré les propos lugubres des tartuffes de l’ombre qui discutent sur le sexe des anges. Une « race » de Burkinabè qui finira par s’étouffer de son propre venin devant la réalité du terrain. Cela est d’autant plus possible que dans le même esprit d’autonomie et de souveraineté assumée, le front agro-alimentaire et industriel n’est pas en reste au vu des récentes réalisations sur lesquelles il serait fastidieux de revenir.
Insistons cependant sur la raffinerie d’or en construction (un projet en or comme l’a souligné notre éditorialiste) pour dire que c’est toute la chaîne de production et de consommation du pays que les autorités veulent contrôler. « Produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons », voilà la voie royale de l’indépendance véritable.
Reste à souhaiter que le projet de la déconnexion monétaire soit une réalité afin que les Burkinabè comprennent que notre pays est un véritable eldorado, contrairement aux clichés occidentaux qui nous maintiennent dans l’esclavage mental. Là aussi, le capitaine Traoré a déjà lancé sa « prophétie » : faire du pays, un eldorado dans un proche avenir. Cohérence dans la théorie et la pratique, la marque des hommes d’Etat. En attendant, que ceux qui ont des yeux pour voir, voient. Pour paraphraser la parole biblique qui veut que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent !
Boubakar SY