
La 22e Rencontre gouvernement/secteur privé, tenue sur le thème « Développement des infrastructures : enjeux, défis et engagements patriotique pour une économie durable », a refermé ses portes, mardi 11 novembre 2025, à Bobo-Dioulasso. Elle a adopté plusieurs recommandations et résolutions dont la mise en œuvre va permettre de bâtir une économie endogène, résiliente et souveraine.
La 22e édition de la Rencontre gouvernement / secteur privé (RGSP), tenue du 10 au 11 novembre 2025 à Bobo-Dioulasso, a permis aux deux parties d’échanger sur les préoccupations du monde économique. Ils ont pris des recommandations afin de rendre l’économie burkinabé plus dynamique. Les préoccupations soulevées par les acteurs économiques sont entre autres, la faible disponibilité et le coût élevé de l’électricité et de l’eau, l’absence des zones industrielles dans de nombreuses régions et l’aménagement insuffisant de celles existantes ou le paiement tardif des frais de scolarité des élèves affectés aux établissements privés conventionnés.
A ces différentes préoccupations, les membres du gouvernement présents ont apporté chacun selon son domaine de compétence, des réponses appropriées. Le gouvernement et le secteur privé ont alors adopté une quinzaine de recommandations. (Voir encadré). Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a appelé le secrétariat de la RGSP à traduire les principales recommandations en plan d’actions concrètes et à assurer un suivi rigoureux et efficace de leur mise en œuvre. Ce suivi, a-t-il insisté, va devoir être orienté vers des résultats tangibles, mesurables et alignés sur l’objectif commun, à savoir bâtir une économie endogène, résiliente et souveraine.
Il a invité chacun à redoubler d’engagement en faveur du développement endogène et durable du Burkina Faso. « Le patriotisme économique doit devenir le moteur de notre redressement. Investir chez nous, produire burkinabè, consommer burkinabè, c’est affirmer notre dignité collective et renforcer notre souveraineté. Nous sommes convaincus qu’avec un engagement patriotique franc et sincère à tous les niveaux, notre économie ne peut que prospérer au profit de notre peuple », a indiqué le Premier ministre. Pour ce faire, a poursuivi le chef du gouvernement, les acteurs doivent travailler main dans la main à la réalisation d’infrastructures solides et souveraines dans tous les secteurs, de trouver et de mettre en œuvre, avec l’implication de tous, des solutions adaptées aux besoins et aux attentes de l’ensemble des acteurs économiques.
Il a donné rendez-vous aux acteurs économiques pour la 23e édition pour faire le bilan des avancées réalisées dans la mise en œuvre des recommandations issues de cette rencontre et mesurer les progrès accomplis dans la construction d’infrastructures modernes, adaptées et porteuses d’espoir pour les populations. D’or et déjà, le président de la délégation consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, Roland Achille Sow, a rassuré le Premier ministre de l’engagement du secteur privé à faire sienne la vision du gouvernement et à investir les secteurs stratégiques de l’économie nationale afin de faire de la souveraineté économique une réalité au Burkina Faso.
Il a souhaité une attention particulière du gouvernement sur les préoccupations soulevées par les représentants du secteur privé au cours des différents débats. Le président de la délégation consulaire a loué le thème de cette rencontre qui, à l’entendre s’inscrit dans le sillage de la Révolution progressiste populaire, impulsée par le Président du Faso, le capitane Ibrahim Traoré. Le chef de l’Etat appelle les citoyens de notre pays à un sursaut patriotique pour bâtir les fondements de la souveraineté de la nation.
Adaman DRABO
Patricia COULIBALY
(Stagiaire)
Les recommandations de la 22e RGSP
1-Encourager la promotion « made in Burkina » dans les constructions hôtelières et dans le choix des équipements ;
2. Mettre en place un fonds de garantie pour le financement du secteur privé ;
3. Renforcer la lutte contre la fraude ;
4. Poursuivre les actions de sécurisation de l’approvisionnement des industries nationales en matières premières locales ;
5. Revoir à la baisse les tarifs des prestations de l’Agence nationale des évaluations environnementales ;
6. Mettre en place un guichet unique numérique dédié au partenariat public-privé ;
7. Accompagner les industries du secteur des sachets plastiques dans la réorientation de leurs activités ;
8. Autoriser de façon exceptionnelle l’exportation des stocks de sachets plastiques ;
9. Publier les plans d’aménagement des infrastructures publiques afin qu’ils soient connus de tous les acteurs ;
10. Prendre en compte les produits agricoles tels que la patate douce à chair orange, le manioc, le gingembre, la pomme de terre dans la politique de mise à disposition des intrants agricoles subventionnés par l’Etat ;
11. Opérationnaliser les services fonciers dans toutes les communes rurales ;
12. Réduire le coût des analyses de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’environnement, de l’alimentation, du travail et des produits de santé pour les produits locaux afin de promouvoir le made in Burkina ;
13. Diligenter le paiement de certains marchés publics exécutés par les clients des IMF;
14. Mener des actions concertées de lutte contre les mouches de la mangue ;
15. Autoriser les entreprises de séchage de la mangue à utiliser le gaz butane subventionné par l’Etat.
























