En partenariat avec le Fonds vert pour le climat, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a organisé un atelier national marquant le lancement officiel du projet de Renforcement de la résilience de la grande muraille verte d’Afrique (SURAGGWA), jeudi 13 novembre 2025, à Ouagadougou.
La dégradation des paysages agro-sylvo-pastoraux reste toujours un problème qui préoccupe le gouvernement et ses partenaires. Avec le soutien de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Fonds vert pour le climat (FVC), le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement a bénéficié d’un appui financier de près de 11, 99 de dollars américains soit 6,793 milliards F CFA pour mettre en œuvre le projet de Renforcement de la résilience de la grande muraille verte d’Afrique (SURAGGWA). La cérémonie de lancement a eu lieu, jeudi 13 novembre 2025, à Ouagadougou.
Pour le ministre chargé de l’Environnement, Roger Baro, ce projet s’inscrit dans la continuité des efforts régionaux menés dans le cadre de l’Initiative de la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS), pour restaurer les écosystèmes fragilisés et renforcer la résilience des populations face aux changements climatiques. Il sera mis en œuvre dans huit pays africains, dont le Burkina Faso, où les défis liés à la dégradation des sols, à la désertification et à la baisse de la productivité agricole restent particulièrement préoccupants. « Ce projet va permettre de récupérer beaucoup de terres dégradées pendant plus de 5 ans. Récupérer les terres dégradées, c’est donner un terreau fertile à la production agricole », a indiqué le ministre Baro.
Au-delà de la restauration des sols, a-t-il poursuivi, le projet prévoit également la transformation et la valorisation des Produits forestiers non ligneux (PFNL). Le projet couvre, selon le ministre chargé de l’Environnement, les régions du Goulmou, de la Sirba, des Koulsé, du Liptako, du Soum et du Yaadga. Le premier responsable chargé de l’Environnement a remercié la FAO et le FVC particulièrement l’autorité nationale désignée pour les efforts consentis.
L’assistant du représentant de la FAO au Burkina Faso, le chargé du Programme, Ibrahim Patingdé Alassane Ouédraogo, a saisi l’occasion pour rendre un hommage au gouvernement et en particulier au ministère en charge de l’environnement pour sa collaboration empreinte de confiance et de soutien.
Faire de ce programme un modèle de réussite
Pour la mise en œuvre des activités, il a fait savoir que l’équipe technique du projet au sein de la représentation de la FAO va entreprendre des concertations avec les parties prenantes afin de parvenir à une planification concertée et à un montage opérationnel qui définit les responsabilités des acteurs et le circuit de redevabilité.
« Certes, la FAO assure la gestion du projet mais elle accorde une grande importance à son appropriation par la partie nationale. L’exécution des activités sera dévolue aux structures nationales suivant les modalités de partenariat de la FAO », a-t-il confié. Pour le représentant de l’Autorité nationale désignée du FVC au Burkina Faso, Robert Louari, le projet propose des solutions concrètes, innovantes et complémentaires aux politiques nationales en matière de gestion durable des terres et de lutte contre le changement climatique.
Le succès de SURAGGWA pour lui, est basé sur l’engagement collectif, la synergie des actions et la collaboration effective entre les institutions publiques, les partenaires techniques et financiers, les collectivités locales et les communautés bénéficiaires. C’est pourquoi, il a lancé un appel à une implication active de toutes les parties prenantes afin de faire de ce programme, un modèle de réussite, d’innovation et d’impact durable dans la zone sahélo-saharienne.
Oumarou RABO





















