Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a lancé officiellement, le jeudi 28 novembre 2019, dans la région du Centre-Est, les travaux de construction et de bitumage de la route nationale n° 17, Guiba- Garango, longue de 72 kilomètres.
Longtemps attendu par les riverains, le bitumage de la route nationale n°17 Guiba-Garango sera bientôt une réalité. En effet, hier jeudi 28 novembre 2019, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a lancé officiellement les travaux de bitumage de ce tronçon, long de 72 kilomètres (km) pour un délai de 24 mois. C’est une route, qui sera revêtue en béton bitumineux, sur une chaussée d’une largeur de 12,20m en zone urbaine et 10,20m en rase campagne avec une couche de fondation (graveleux latéritique de 20cm), une couche de base en graveleux concassé de 15 cm et un revêtement en béton bitumineux de 5 cm. Selon le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, il s’agit avec ce modèle de construction de rendre l’infrastructure solide pour supporter le trafic de poids lourds. Aussi, des travaux connexes seront exécutés dont la réalisation de 50 km de pistes rurales, d’un poste de péage moderne, de 91 ouvrages de franchissements (ponts), de 24 000 m linéaire de caniveaux, de plus de 11 000 m linéaires de clôtures au profit des infrastructures socioéconomiques de base, de 505 candélabres pour l’éclairage publique et de 7 forages. A cela, s’ajoute la plantation de plus de 11 000 arbres en vue du respect des mesures environnementales et sociales recommandées. C’est à la suite d’un appel d’offre international ouvert, que l’entreprise Soroubat a été retenue pour exécuter ce chantier d’un coût de près de 23 milliards FCFA, financé par la Banque islamique de développement (BID). Le groupement de bureaux de contrôle Lamco ingénierie/GTAH/GEFA assure la surveillance du chantier. Pour le directeur du bureau régional de la BID, Mayoro Niang, ce financement est une manière pour sa structure d’accompagner le gouvernement burkinabè dans la réalisation de ses plans de développement. Saisissant la perche, le ministre Bougouma a encore sollicité l’aide de la banque pour financer la réhabilitation du tronçon Garango-Tenkodogo, longue de 20 km, en mauvais état. En réponse, M. Niang a promis d’étudier la question, tout en précisant que cela va dépendre de l’exécution du présent projet. «Si les travaux de cette route se font rapidement dans les meilleurs délais, on sera enclin à aller dans ce sens », a-t-il souligné.
En attendant la satisfaction de ce vœu, les populations par la voie du maire de la commune de Garango, Celestin Zouré, se sont engagées à veiller au respect du délai imparti, car a-t-il relevé, cela fait 30 ans qu’elles attendent le bitumage de la route de « l’oignon rouge ». Cette infrastructure longtemps attendue, à entendre le chef du gouvernement, va permettre de désenclaver la zone et de faciliter la mobilité des populations. De son avis, le lancement des travaux de bitumage de la nationale 17, montre une fois de plus que malgré le défi sécuritaire auquel fait face le pays, il faut travailler à construire des infrastructures socioéconomiques de base pour améliorer le bien-être des populations. «C’est ce à quoi nous nous attelons », a-t-il fait savoir. Au sujet de l’insécurité, le ministre des Infrastructures a invité les populations à un engagement pour faire face aux forces du mal. « Allons-nous laisser ces personnes envahir notre pays ? Non, nous devons continuer à bâtir ce pays pour les générations futures», a-t-il exhorté.
Fleur BIRBA
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