
Le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale a tenu son premier conseil d’administration du secteur ministériel, jeudi 13 aout 2025, à Ouagadougou.
Après six mois d’intenses travaux, l’heure est au bilan au ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale. Jeudi 13 août 2025 à Ouagadougou, lors du premier conseil d’administration du secteur ministériel de l’année, la ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, Pélagie Kaboré, a présenté son bilan à mi-parcours. La ministre a indiqué que les taux d’exécution physique de 26,11 et financière 24,21% au 30 juin étaient inférieurs aux prévisions.
« Ces résultats s’expliquent par la faible mobilisation des ressources dans le budget de l’Etat et auprès des partenaires techniques et financiers », a-t-elle expliqué. Elle a estimé que ces résultats sont en deçà des attentes. Cependant, elle a invité ses collaborateurs à redoubler d’effort dans la réalisation des activités majeures et en appelant
à une mobilisation accrue pour le 2e semestre.
« Malgré les contraintes rencontrées, nous pouvons nous satisfaire de certains acquis importants », a-t-elle déclaré.
Parmi ces acquis figurent d’une part, l’assistance alimentaire à plus d’un million de personnes vulnérables, l’appui financier à 17 077 femmes pour développer des activités agro-pastorales, la dotation de 150 femmes en technologie de production et de transformation.
Et d’autre part, la scolarisation de 869 enfants en internat, la prise en charge médicale de 151 grands malades indigents dans les 13 régions, le soutien psycho-social de 571 646 personnes, la dotation d’abris à 13 154 ménages vulnérables ou victimes de catastrophes et la dotation en articles ménagers essentiels à 26 000 familles déplacées ou hôtes. « Ces résultats ont été obtenus malgré la faible mobilisation de ressources dans le budget de l’Etat et auprès des partenaires techniques et financiers », a soutenu la ministre Pélagie Kaboré.
Selon elle, la revue à mi-parcours a permis d’adapter le plan de travail annuel aux réalités et aux nouveaux besoins du terrain. Cette révision prend en compte les défis émergents et les attentes urgentes des populations, a-t-elle laissé entendre. Elle a rendu hommage aux personnes déplacées internes, aux communautés hôtes, aux victimes de catastrophes et aux Forces de défense et de sécurité pour leur résilience.
Un appel à plus d’abnégation
La ministre chargée de l’Action humanitaire fonde l’espoir que les travaux se déroulent dans un esprit constructif « pour une action publique performante au service des populations vulnérables ». Elle a exhorté ses équipes à plus d’abnégation et de rigueur pour relever les défis du second semestre. Le Directeur général des études et des statistiques sectorielles du ministère, Ousseini Soro, a confirmé que le programme d’activités adopté, le 6 décembre 2024, était ambitieux avec plus de 1 000 actions prévues. « Certaines ont été inscrites sur la base de financements recherchés que nous n’avions pas encore obtenus au 30 juin », a-t-il précisé. Pour M. Soro, le faible taux d’exécution s’explique aussi par le calendrier.
« Par expérience, beaucoup d’activités sont programmées pour le 2e semestre. Nous verrons le taux progressé nettement d’ici à la fin de l’année », a-t-il soutenu. M. Soro a souligné que la révision du programme d’activités va permettre de recentrer les priorités sur une utilisation rationnelle des ressources déjà disponibles et de renforcer la coordination des interventions sur le terrain. Concernant les contraintes, il a mentionné les difficultés d’accès à certaines localités. Cependant, M. Soro a affirmé que des solutions sont systématiquement trouvées pour porter assistance aux populations en détresse.
Emmanuel BICABA
Samira KIENORE
(Stagiaire)