Sécurité alimentaire : un plan d’actions pour faciliter l’accès aux semences et engrais

Le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, appuyé par l’USAID, organise un atelier de validation du plan d’actions des sous-secteurs semences et engrais, les 8 et 9 juillet 2019, à Ouagadougou.

Le gouvernement burkinabè veut développer les sous-secteurs semences et engrais pour booster la production agricole. Dans ce sens, le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, avec l’appui de l’USAID, organise un atelier de validation du plan d’actions 2020-2022 des sous-secteurs semences et engrais, les 8 et 9 juillet 2019, à Ouagadougou. Pendant deux jours, 124 participants issus de structures semencières et d’institutions œuvrant à l’atteinte de la sécurité alimentaire au Burkina Faso vont s’atteler à amender le projet de plan, l’adopter à l’unanimité et proposer des recommandations pour la mise en œuvre du document final au cours des trois prochaines années. Selon le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, cet atelier vise, en plus de la sécurité alimentaire, le renforcement des capacités nutritionnelles des populations et de l’économie nationale.

Le plan d’actions à valider, a-t-il expliqué, s’inscrit dans le cadre du Projet résilience et croissance économique au Sahel-Croissance accélérée (REGIS-AG) financé par l’Etat américain à 17 milliards F CFA. Il va, de l’avis du ministre Ouédraogo, faciliter l’accès des agriculteurs, notamment les petits producteurs aux semences améliorées et aux engrais recommandés afin d’améliorer les rendements agricoles. Dans ce sens, les principaux axes qui vont être proposés, a-t-il indiqué, vont s’orienter vers la mise en œuvre des actions du gouvernement et celles des Partenaires techniques et financiers (PTF). Augmenter le niveau d’utilisation d’engrais .

A en croire Salifou Ouédraogo, le projet de plan, une fois adopté, va permettre d’élever le niveau d’utilisation d’engrais estimé aujourd’hui au Burkina Faso à 10 kg/ha. «Au moment où la quête de la sécurité alimentaire et nutritionnelle est une préoccupation cruciale, ce projet de plan d’actions doit être validé et opérationnalisé dans l’optique d’impulser la croissance économique du Burkina Faso», a-t-il souhaité. C’est pourquoi, le premier responsable du département en charge de l’agriculture a exhorté les participants à formuler des propositions concrètes. Pour l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Andrew Robert Young, l’intervention de l’USAID témoigne de l’engagement de son pays et de son peuple à continuer à soutenir le ministère burkinabè en charge de l’agriculture. De son point de vue, le plan d’actions en cours de validation doit jouer le rôle de boussole des actions gouvernementales et de celles des PTF dans les sous-secteurs des semences et engrais. Cet apport du contribuable américain sur cinq ans, a expliqué Andrew Robert Young, vient à point nommé, permettre aux groupes vulnérables d’accéder aux intrants agricoles. Il a, ainsi, salué l’opportunité qu’offre cet atelier national de validation à tous les acteurs des deux sous-secteurs pour œuvrer à leur développement.

Le plan d’actions des sous-secteurs des semences et engrais est issu des travaux d’un forum national qui a eu lieu, du 10 au 12 juillet 2018, en vue d’examiner les contraintes qui minent les deux domaines.

Boukary BONKOUNGOU

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