
Le ministère de la Sécurité a validé au cours d’un atelier, la stratégie nationale 2026-2030 de sécurisation des sites miniers du Burkina Faso et son plan d’action triennal, mardi 2 décembre 2025, à Ouagadougou.
Dans une période marquée par la montée de la criminalité alliée au terrorisme, l’industrie minière a besoin d’un plan de protection des sites miniers. D’où la validation, mardi 2 décembre 2025, à Ouagadougou, de la stratégie nationale 2026-2030 de sécurisation des sites miniers et le plan d’action triennal 2028 y relatif, par les acteurs du ministère de la Sécurité. Pour le ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sana, les sites miniers qu’ils soient industriels, semi-mécanisés ou artisanaux occupent une place importante dans l’économie nationale. Seulement que ces emprises minières, a-t-il relevé, sont parfois le théâtre de l’insécurité, notamment avec la criminalité et le banditisme grandissants.
Ce faisant, dans l’opérationnalisation de la politique nationale de sécurité intérieure, un volet spécifique est réservé à la sécurisation des sites miniers en vue d’assainir le milieu et promouvoir la bonne marche du secteur. Selon le ministre Sana, la stratégie nationale de sécurisation des sites miniers est non seulement un référentiel abouti, au regard de la richesse du document en matière de sécurité intérieure, mais aussi un outil fiable du fait des consultations inclusives qui ont précédé sa mise en œuvre. Il a, entre autres, cité les
exploitations illégales, les risques environnementaux, la consommation de drogue, la prostitution comme étant des défis à relever sur les sites miniers, afin de garantir aux populations riveraines et aux employés des mines un minimum de quiétude.
Un processus participatif et inclusif
« La stratégie nationale de sécurisation des sites miniers est un outil de souveraineté nationale, un référentiel qui va désormais guider l’action sécuritaire et de sûreté de nos mines. Elle est assortie d’un plan d’action triennal 2026-2028 axé sur plus de 100 activités prenant en compte tous les aspects liés à la sécurité et à la sureté des sites d’exploitation minière », a informé M. Sana.
Le Directeur général des études et des statistiques sectorielles (DGESS), Lassana Bargo, par ailleurs, président du conseil d’administration de l’Office national de sécurisation des sites miniers (ONASSIM) a indiqué que la rédaction de la stratégie a suivi une démarche méthodique ayant favorisé la mutualisation des expériences des praticiens de la sécurité, mais aussi des acteurs miniers et des autorités locales. « Cette stratégie est un outil pour assurer le bon investissement dans le domaine minier. C’est pourquoi, le processus d’élaboration du document a été participatif et inclusif », a-t-il déclaré.
Wanlé Gérard COULIBALY





