Situation nationale : des arabophones prêts à collaborer avec le MPSR

La Ligue nationale des arabophones du Burkina (LI.NAB) a animé une conférence de presse, le jeudi 3 février 2022, à Ouagadougou, pour donner sa lecture de la situation nationale en rapport avec l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration(MPSR) au pouvoir.

La Ligue nationale des arabophones du Burkina (LI.NAB) marque son entière disponibilité à ‘’ collaborer ‘’ avec les nouvelles autorités du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dans l’intérêt de la Nation burkinabè. C’est la quintessence de la conférence de presse animée par les premiers responsables de la structure, dans l’après-midi du jeudi 3 février 2022, à Ouagadougou. Pour le président de la LI.NAB, Dr. Oumarou Ganamé, cette initiative fait suite à l’appel du lieutenant-colonel, Paul Henri Sandaogo Damiba, président du Faso, à l’endroit de toutes les forces vives à apporter leurs contributions pour la refondation du pays.

« Nous exprimons notre entière disponibilité à collaborer dans tout ce qui entre dans l’intérêt de notre chère patrie », a-t-il fait savoir. Pour cela, en vue d’une réussite de la période transitoire, Oumarou Ganamé et ses camarades ont fait quelques propositions aux militaires au pouvoir. En effet, pour la LI.NAB, l’une des priorités qui tient à cœur chaque Burkinabè est d’œuvrer à ramener la sécurité et la stabilité dans le pays et faciliter le retour des milliers de déplacés internes dans leurs localités respectives. Les arabophones pensent également que les nouvelles autorités militaires doivent travailler à réaliser et à consolider un véritable vivre-ensemble entre les filles et fils du Burkina Faso. « Nous appelons les différentes parties et toutes les couches sociales à la retenue et à mettre l’intérêt de la Nation au-dessus des intérêts individuels », a insisté Dr. Ganamé. Dans l’optique de faciliter la relance de l’économie, les responsables de la LI.NAB ont lancé un appel à « travailler inlassablement » à la lutte contre la corruption et l’incivisme, qui sont de véritables entraves, selon eux, au progrès économique. « La réalisation de la justice sociale et le traitement équitable des différentes confessions religieuses de façon à créer une harmonie sociale est aussi l’une de nos propositions », a ajouté Oumarou Ganamé. A la question de savoir quelle appréciation fait la LI.NAB des actes déjà posés par le nouveau régime, les animateurs du point de presse pensent qu’ils sont rassurants. « Nous pensons qu’ils s’inscrivent dans le sens de la sauvegarde de l’intégrité du territoire national », a soutenu M. Ganamé.

A la communauté internationale, la LI.NAB a imploré sa clémence vis-à-vis du Burkina Faso et l’a invitée à accompagner la future transition au regard du contexte sécuritaire difficile. Créée en 2015, la LI.NAB répond aux besoins des apprenants de la langue arabe et les détenteurs des diplômes arabophones, notamment dans la défense de leurs intérêts tout en contribuant au renforcement de la coopération entre le Burkina et le monde arabe.

Soumaïla BONKOUNGOU

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