Souveraineté nationale: réflexions autour de l’apport de l’artisanat burkinabè

Il est attendu des participants des propositions qui amélioreront le secteur de l’artisanat au Burkina Faso.

Le comité d’organisation de la Ve édition du Salon régional de l’artisanat (SARA) a organisé un séminaire, le 28 octobre 2025, à Tenkodogo, sur le thème : « Artisanat burkinabè et industrialisation : quelle contribution à la souveraineté nationale ? »

Après quatre jours d’exposition, l’heure est à la réflexion à la Ve édition du Salon régional de l’artisanat (SARA) qui se déroule à Tenkodogo. Mardi 28 octobre 2025, un séminaire y a lieu sur le thème : « Artisanat burkinabè et industrialisation : quelle contribution à la souveraineté nationale ? ». Il a été animé par le chargé de missions du ministre chargé du Commerce, Boubié Séraphin Badolo.

Selon le communicateur, l’artisanat est une activité basée sur le savoir-faire local consistant à la fabrication ou à la transformation dont la pratique est caractérisée par l’utilisation
prépondérante de la main.

« Dans certains cieux, a-t-il dit, il est considéré comme la mère de l’industrie ». Il a indiqué que plusieurs pays se sont développés en commençant par l’artisanat. Quant à l’industrie, d’après M. Badolo, elle est une activité économique qui combine les facteurs
de production et des technologies modernes de production des biens et services à grande échelle. Pour ce qui est de la souveraineté, elle s’entend, d’après lui, comme l’autorité exclusive que l’Etat détient sur son territoire sans que nul ne puisse se mêler de ses affaires internes.

Un vivier de création d’emplois

Pour le commissaire général du SARA, Eric Bassolé, ce thème s’inscrit dans la dynamique de la construction de la souveraineté nationale.

Il a ajouté que la souveraineté nationale peut être économique, culturelle et technologique. M. Badolo a soutenu qu’il y a une complémentarité entre artisanat et industrie. « L’artisanat peut servir d’appoint à l’industrie en fournissant à celle-ci sa matière première de base. L’industrie, quant à elle, met à la disposition de l’artisanat des procédés peu modernes pour pouvoir booster la production artisanale », a-t-il expliqué.

Concernant la contribution de l’artisanat à la souveraineté, l’utilisation et la transformation des ressources locales et la préservation du patrimoine, l’artisanat, a affirmé Boubié Séraphin Badolo, peut contribuer à l’atteinte de la souveraineté alimentaire, culturelle, alimentaire, vestimentaire. Il en a voulu pour preuve le tissu traditionnel burkinabè, le Faso dan fani, et le kôkô donda, très utilisés par des citoyens valorisant ainsi l’identité culturelle burkinabè. A cela, il a ajouté la transmission du savoir et le renforcement de la cohésion sociale.

« Le secteur de l’artisanat est un vivier en matière de création d’emplois », a soutenu le conférencier. Pour le commissaire général du SARA, Eric Bassolé, ce séminaire est d’une importance capitale en ce sens qu’il constitue un cadre privilégié pour les techniciens, les professionnels, les acteurs et les partenaires du secteur de stimuler l’intelligence collective autour des problématiques liées au développement de l’artisanat.

« Ce thème s’inscrit dans la dynamique actuelle du gouvernement qui reflète la volonté affirmée des plus hautes autorités de créer une synergie entre l’artisanat et l’industrie afin qu’ils contribuent à la construction de la souveraineté nationale », a déclaré M. Bassolé. Après la première communication, deux autres sous-thèmes portant sur la
« contribution du secteur de l’artisanat au développement socioéconomique du Burkina Faso : défis et perspectives » d’une part, et « artisanat, vecteur d’affirmation culturelle et souveraineté nationale » d’autre part, ont été développés.

Anselme KAMBIRE

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