Réélu pour un nouveau mandat de 4 ans à la tête du Comité national olympique et des sports burkinabè (CNOS), Singapinda Jean Yaméogo nourrit des ambitions pour la mère des structures fédérales burkinabè.
Vos sentiments après ce plébiscite ?
Tout homme en pareille situation ne peut qu’être heureux. J’ai eu la confiance du monde sportif. Je ne peux que lui dire merci. La confiance permet à l’homme d’évoluer et d’aller plus loin.

Quels seront les grands chantiers du président Yaméogo pour les 4 années à venir ?
Je n’aime pas annoncer ce qui n’a pas commencé. Je ne voudrais pas promettre quelque chose qui ne sera pas honoré et qui sera un problème dans le milieu du sport. Je puis vous dire seulement que nous allons renforcer les capacités techniques et la gouvernance des Fédérations. Nous allons améliorer le vécu quotidien des Fédérations et des athlètes. Nous allons faire en sorte que notre cadre de vie où nous évoluons soit à la portée de tous et que la propreté puisse être de mise. Nous allons aussi renforcer nos relations à l’extérieur. Comme vous le savez, je suis le président de la zone 3. Nous faisons en sorte de maintenir la paix entre le comité et le CIO. Les chantiers sont énormes. Mais comme aucune convention n’est signée, je ne veux pas m’aventurier. Sinon, par exemple, nous avons l’intention de réveiller l’école d’élite dans la cour du comité olympique.
Parlez-nous un peu de cette école d’élite que vous projetez confier à Hugues Fabrice Zango
A la base, nous avons construit le bâtiment du comité pour recruter des athlètes performants depuis la classe de 6e pour qu’ils évoluent jusqu’en terminal. Entre temps, les moyens nous ont fait défaut. L’obtention des autorisations pour les athlètes était difficile. Nous n’avons donc pas pu l’ouvrir. Ce qui fait que leurs classes ont été transformées en lieu d’entrainement pour les fédérations, notamment l’haltérophilie, l’athlétisme, des sports de combat etc. Hugues Fabrice Zango m’a dit qu’il pouvait aider ses petits frères dans ce sens. Nous allons ensemble chercher les fonds pour faire revivre l’école. Nous sommes en train de négocier avec des partenaires pour qu’en plus de ces salles de classe, l’école puisse vivre normalement.
Vous avez aussi annoncé la création de plusieurs commissions. A quoi répond cela ?
En réalité, les gens luttent pour intégrer les structures sportives. Ce n’est pas cela l’essentiel. Les entraineurs et les techniciens, que nous formons, sont proposés par les commissions. Et si vous devez intégrer tout ce monde dans un bureau exécutif, vous ne vous retrouverez jamais. Il y a des bureaux exécutifs qui comptent 25 membres. Mais, à chaque réunion, les présents dépassent rarement 6. Ce qui n’est pas bien. Par contre, les commissions peuvent se retrouver tranquillement et nous sortir des projets. Surtout qu’au niveau du comité, nous parlons en termes de projet. Au niveau de la solidarité olympique, si vous arrivez à monter un projet viable, vous êtes financé à hauteur de 30 000 dollars, souvent 10 000. C’est dans ce sens que nous avons porté sur les fonts baptismaux des commissions pour qu’elles nous amènent des projets à soumettre au CIO.
Le CNOSB dispose de nos jours d’un patrimoine infrastructurel assez important. Mais, le constat est qu’il y a une dégradation assez importante de ces infrastructures. Allez-vous songer à leur rénovation ?
Lorsque vous avez assez de monde sous votre coupe, il est souvent difficile de tout contrôler. Les infrastructures en question sont destinées aux fédérations sportives. Chacune vient faire ses activités et après, il n’y a pas de nettoyage ni d’entretien.
C’est pourquoi nous avons créé une commission qui va s’en occuper.
La location de la salle va servir dorénavant à l’entretien de l’infrastructure. Parce que, si nous ne changeons pas de fusil d’épaule, les partenaires qui nous ont aidé à le construire seront découragés quand ils verront son état.
Propos recueillis par Yves OUEDRAOGO
