Le Burkinabè Paul Daumont a une fois de plus assuré l’essentiel en conservant le maillot jaune de leader à l’issue de la 4e étape du Tour du Faso, courue ce matin entre Bobo-Dioulasso et Diébougou (128,170 km). L’étape a été enlevée au sprint par le Malien Tiémoko Diamouténé qui s’impose en 3 heures 00 minute et 54 secondes.
Le Tour du Faso a franchi un nouveau cap ce matin avec la 4e étape, reliant Bobo-Dioulasso à Diébougou sur une distance de 128,170 kilomètres. Les 65 coureurs des 12 équipes engagées, (les deux disqualifiés hier ayant été racheté) ont pris le départ réel à 8h46, après un départ « fictif » donné à 8h30. L’enjeu était de taille, notamment pour le classement général. L’étape a été marquée par une course tactique qui s’est finalement conclue par un sprint massif.
C’est le Malien Tiémoko Diamouténé qui a su tirer son épingle du jeu, s’imposant devant les Belges Lance De Cabooter et Timmy De Boes. La performance locale à noter est celle de Soumaïla Ilboudo, de l’équipe nationale des Hauts-Bassins, qui est le premier
Burkinabè à franchir la ligne d’arrivée. Toutefois, le grand gagnant de la journée pour le Burkina Faso reste Paul Daumont.
Le coureur national a géré la course avec sérénité et conserve sans difficulté le maillot jaune de leader du classement général. Il maintient également le maillot du classement par points. Le déroulement de la course a été caractérisé par une relative accalmie du peloton. Les équipes burkinabè ont fait un excellent travail en roulant en blocs pour contrôler la tête de course et protéger leur leader.
Les trois points chauds ont néanmoins permis d’animer l’étape et de distribuer de précieux points. Au 1er point chaud de Soumousso, c’est le Belge Timmy De Boes qui s’est illustré. Au 2e point chaud de Dan, le Burkinabè Soulama Bamassi a été le plus rapide, talonné par Diallo Djandouba du Mali. Enfin, au dernier point chaud de Bondigui (97,900 km), c’est le Marocain Achraf Ed Doghmy qui s’est imposé.
Malgré quelques tentatives d’échappées, notamment à l’approche des 25 derniers kilomètres, le peloton est resté groupé. Le groupe maillot jaune a rapidement repris les fuyards, assurant ainsi un sprint final spectaculaire à Diébougou.
L’arrivée dans la ville de Diébougou était un événement historique pour la région. La cité accueillait en effet la 3e arrivée d’étape de son histoire, après celles de 2008 (remportée par le Français Vincent Graczyk) et de 2019 (victoire du Burkinabè Bassirou Nikiema). La région du Djôro, rarement visitée par la caravane (cinq fois en 36 éditions du Tour, soit en 2005, 2008, 2017, 2019 et cette année), a réservé un accueil enthousiaste aux cyclistes, malgré le fait qu’elle ne compte pas de coureurs particulièrement performants, mis à part Jonas Poda du RCK et Natacha de l’USFA.
Pengdwendé Achille OUEDRAOGO
























