Tribunal de grande instance de Nouna : le drapeau national flotte à nouveau

Le ministre chargé de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, a félicité l’ensemble des acteurs et particulièrement les FDS qui ont rendu cette réouverture possible.

Le ministre de la Justice et des Droits humains, Garde des sceaux, Edasso Rodrigue Bayala est allé constater la réouverture du Tribunal de grande instance (TGI) de Nouna, le mardi 2 décembre 2025.

Après Bogandé, Kongoussi et Dori, c’est au tour du Tribunal de grande instance (TGI) de Nouna de retrouver ses locaux après une période de délocalisation à Dédougou du fait de la situation sécuritaire. Le mardi 2 décembre 2025, une montée solennelle des couleurs a constaté ce retour des services de justice.

Le premier responsable du département, le ministre de la Justice et des Droits humains, Garde de sceaux a tenu à assister personnellement à cette victoire de l’Etat sur les forces du mal. Accompagné d’une forte délégation, il a, en communion avec les travailleurs, les autorités locales et les Forces combattantes entonné en cœur l’hymne national, symbole de résilience et d’appartenance à la nation. « La justice est de retour à Nouna.

N’en déplaise aux rapaces venus de loin qui avaient prédit le contraire», s’est réjoui le ministre. Il a rendu hommage à l’ensemble des Forces combattantes qui ont rendu cela possible. Pour lui, la présence de l’administration dans les zones à fort défi sécuritaire participe efficacement à l’affirmation de la souveraineté de l’Etat.

Il a donc salué la résilience des agents publics et parti-culièrement ceux du ministère de la justice qui ont accepté de revenir à Nouna pour offrir les services de justice aux populations. « Si, nos FDS déploient le minimum pour que l’administration puisse revenir nous ne devons pas hésiter. Il est vrai que cela requiert un minimum de sacrifices mais comme l’a dit le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, c’est le peuple qui fait sa guerre et chacun doit y participer d’une manière ou d’une autre.

La contribution des agents publics, c’est d’être là où ils doivent être pour rendre le service public aux Bukinabè ”, a-t-il estimé. Il a appelé particulièrement les agents de son département, au regard de la transversalité de leur corps, à redoubler d’effort afin d’offrir des services de qualité aux usagers. « Si la justice n’est pas là, tous les services sont bloqués. Mon souhait est qu’ici à Nouna vous vous faites sentir comme tous les autres services publics qui sont revenus.

Et vous faire sentir, c’est d’assurer un service de qualité en répondant de manière diligente aux sollicitations des populations », a-t-il appelé.
Edasso Rodrigue Bayala a par ailleurs invité ses collaborateurs de Nouna à s’approprier les différentes réformes entreprises dans le secteur. « Nous ne voulons plus d’une justice qui s’auto-isole, mais qui collabore fortement avec les autres compartiments de l’Etat avec comme maître mot la satisfaction du citoyen », a-t-il indiqué.

“Kossin est viable et fréquentable”

Le procureur du Faso près le TGI de Nouna, Armel Sama a rassuré le ministre de l’engagement de l’ensemble des travailleurs à assurer un service de qualité aux usagers. Il a toutefois saisi l’opportunité du passage du ministre pour exposer quelques difficultés à résoudre afin de rendre davantage le TGI opérationnel. Il a évoqué notamment le manque de personnel et de mobiliers suite à la réfection des locaux. Tout en prenant note des doléances, le Garde des sceaux a invité ses colla-borateurs à prendre leur mal en patience le temps que des solutions soient trouvées.

« Le gouvernement a déjà fourni d’énormes efforts pour la réfection du TGI et de la maison d’arrêt. Nous sommes conscients qu’il reste beaucoup à faire. Mais en attendant que des solutions soient trouvées, nous demandons aux agents de consentir encore quelques sacrifices en faisant le maximum avec le mi-nimum disponible », a-t-il plaidé.
En dépit des quelques difficultés persistantes, le président du TGI a rassuré que sa structure est apte à fournir l’essentiel des services aux usagers.

« Tous les actes courants que ce soit l’établissement des certificats de nationalité, des casiers judiciaires etc peuvent être faits sur place ici et nous en sommes ravis », a-t-il assuré. Si les acteurs de la justice sont heureux de revenir après toutes ces années de délocalisation, la population de Nouna est la plus heureuse de leur retour. « Nous étions obligés de nous rendre à Dédougou moyennement au moins 3 000 F CFA de transport pour aller nous faire établir certains actes.

Aujourd’hui, nous sommes très contents que les services de la justice soient revenus à Nouna », a apprécié Seydou Sidibé. Au-delà de la réouverture du TGI, le haut-commissaire de la province de Kossin, Noufo Dembélé a salué la venue du ministre de la Justice dans leur localité. Pour lui, c’est une preuve tangible que la sécurité revient progressivement dans la province. « Vous avez vu qu’il a même pris la route. C’est la preuve que Kossin est viable et fréquentable », a-t-il clamé.

Nadège YAMEOGO

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