La conférence internationale Women Deliver tenue sur le thème « Pouvoir, progrès changement » a clôturé ses travaux le 6 juin 2019 à Vancouver au Canada. Les défenseurs des droits des femmes invitent tout un chacun à user de son pouvoir pour l’égalité des sexes dans le monde.
Comment utiliserez-vous votre pouvoir individuel, le pouvoir structurel et le pouvoir collectif pour susciter le progrès et le changement chez les filles et les femmes? C’est la question posée aux participants durant les quatre jours des travaux de Women Deliver 2019. Plus grande conférence consacrée à l’égalité des sexes, près de 8 000 participants, dirigeants, militants, universitaires et journalistes venant de plus de 160 pays se sont penchés sur des thèmes visant à l’effectivité des droits des femmes dans le monde. Aussi, environ 100 000 personnes de plus y ont participé virtuellement.
Présidente-directrice générale de Women Deliver, Katja Iversen, et Mme Sophie Gregoire Trudeau, épouse du 1er ministre canadien ont toutes indiqué qu’hommes et femmes doivent s’efforcer d’user de leur pouvoir de faire le bien. C’est à cette condition que le monde obtiendra l’égalité entre les sexes.
Les défenseurs des droits des femmes sont convaincus que l’investissement au profit des filles et des femmes favorisera le progrès pour tous.
La clôture de Women Deliver s’est déroulée dans une ambiance musicale bien entretenue par l’artiste musicienne Angélique Kidjo. Rendez-vous a été donné en 2023 pour la prochaine conférence.
Boureima SANGA
De retour de Vancouver/Canada
Ils ont dit…
Cécile Thiombiano/Yougbaré, coordonnatrice plaidoyer à Médecins du monde France au Burkina: « Je suis féministe et fière de l’être ».
Women Deliver est un cadre de partage d’expérience. Dans le cadre du renforcement des capacités de nos partenaires, je participe à cette conférence avec deux membres de la société de gynécologie obstétricale du Burkina. Médecins du monde France fait l’effort d’inviter ses partenaires. Le thème « Pouvoir, progrès, changement », m’a plu car il tend à galvaniser, à booster les femmes et à augmenter le leadership des femmes avec un focus fait à la promotion des droits sexuels et reproductifs. Ce thème part du constat que la femme a besoin d’avoir des capacités surtout sur le volet leadership. Mais cela ne veut dire qu’elle doit évoluer seule. La femme doit avoir le courage de montrer ce qu’elle veut et non se lamenter. C’est un appel au leadership, au courage et au dynamisme.
Cette conférence nous a donné des rudiments pour changer notre façon de faire et on ne pourrait pas le faire sans l’homme. On revendique l’effectivité des droits de femmes mais on ne peut le faire sans l’homme. Donc il nous faut plus de collaboration hommes et femmes.
Pour moi être féministe, c’est travailler à ce qu’on ait l’égalité des sexes qui n’est pas mathématiques mais d’équité. C’est de travailler à ce qu’on prenne en compte dans nos différentes politiques et dans nos manières de faire la femme comme une personne égale à l’homme. C’est ainsi que je dis je suis féministe et fière de l’être.
Mme Garané Léa Pépin sage-femme/ Jhipiego : « Nous devons nous mettre au travail pour l’égalité des sexes »
La rencontre Women Deliver 2019 est très enrichissante. Le thème central « Pouvoir, progrès, changement » est très pertinent. J’ai aimé la pré-conférence sur les sages-femmes où on a échangé sur l’environnement et les conditions de travail dans le monde et dans les pays les moins développés. Au sortir de cette conférence, nous devons nous mettre au travail pour l’égalité des sexes car on est encore loin du compte. Nous savons que cette égalité ne viendra que par les femmes et nous devrons vraiment nous engager à cela.
Célestin Compaoré, programme manager Burkina Faso/Pathfinder international : « Investir sur les femmes, c’est le meilleur investissement dans le monde »
Nous avons beaucoup appris et partagé nos expériences dans le domaine de l’accès à la santé sexuelle et reproductive des femmes, du genre, de l’égalité, de renforcement des capacités des femmes. Nous repartons de cette conférence avec de nouveaux savoirs que nous allons mettre en œuvre pour accélérer l’atteinte des objectifs en matière de droit sexuel et reproductif et contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile au Burkina Faso. Il faut accroître l’autonomisation et le pouvoir des femmes. Nous croyons qu’investir sur les femmes, c’est le meilleur investissement dans le monde.
Pr Blandine Thiéba , gynécologue obstétricienne, chef de département de gynécologie obstétricale à l’Université Joseph Ki-Zerbo : « La femme est un pilier de la société qu’il ne faut pas négliger »
C’est un congrès d’échange sur l’amélioration des conditions de la femme aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement. Les problèmes des femmes son universels. Et ces problèmes doivent être combattus pour que la femme retrouve sa santé et sa dignité. Quand on pense que la santé est un droit pour tous il faut travailler à cela. Investir dans une femme, c’est investir aussi bien dans le développement social qu’économique. La femme est un pilier de la société qu’il ne faut pas négliger. On le sait en Afrique la place de la femme. Je pense que nous avons des cultures qu’il faut valoriser et ne pas remettre en cause. Il faut accompagner les femmes à tous les niveaux. Nous avons reconnu que notre pays avance, et certains pays veulent s’inspirer.
B.S