
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean-Marie Traoré et son homologue du Maroc, Nasser Bourita, ont présidé la réunion ministérielle de la 5e commission mixte de coopération entre les deux pays, mercredi 10 décembre 2025, à Ouagadougou. A l’occasion, ils ont signé 12 nouveaux accords de coopération.
Les relations diplomatiques entre le Burkina Faso et le Royaume du Maroc sont vieilles de 60 ans. Au fil des décennies, cette coopération fructueuse s’est inscrite dans l’action et l’efficacité diplomatique au service de leurs peuples respectifs. Pour renforcer davantage cette dynamique vers l’avenir, la réunion ministérielle de la 5e commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et le Royaume du Maroc, tenue, mercredi 10 décembre 2025, à Ouagadougou, a servi de cadre pour signer 12 nouveaux accords de coopération.
Ces accords concernent les domaines de la sécurité, l’agriculture, les infrastructures, la formation, le commerce, le travail, la jeunesse, l’urbanisme et l’habitat, les échanges d’expertise, l’éducation, la protection civile. Pour le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean-Marie Traoré, cette rencontre vise à faire le point des engagements pris lors des sessions précédentes, mais surtout à tracer de nouvelles perspectives. Il a indiqué que c’est une session qui a la particularité de coïncider avec la célébration de 60 ans d’amitié, de coopération et de parcours communs. « A ce titre, nous devons lui donner un contenu particulier », a-t-il déclaré. En outre, le ministre Traoré a salué la qualité des travaux préparatoires, conduits avec dextérité par les experts du 20 au 22 octobre 2025,
à Ouagadougou.
« Leurs analyses ont permis d’évaluer l’exécution de notre programme de coopération, d’émettre des recommandations pertinentes et de finaliser les instruments nouveaux que nous allons signer », a-t-il apprécié. Selon lui, le Burkina Faso et le Royaume du Maroc partagent une vision commune, à Savoir la défense de la souveraineté des Etats, le combat contre le terrorisme, la préservation de la paix, la promotion d’un développement autocentré et durable. Karamoko Jean-Marie Traoré a aussi salué l’initiative marocaine facilitant l’accès des pays du Sahel à l’Atlantique et le rôle constructif du Royaume du Maroc dans la promotion de la paix et de la stabilité, notamment dans la région du Sahel.
Une centaine d’accords en 60 ans de coopération fructueuse
« Notre coopération avec le Royaume du Maroc s’inscrit pleinement dans la dynamique de la Révolution progressiste populaire et souverainiste qui oriente aujourd’hui l’action de l’Etat burkinabè. Elle repose sur des liens authentiques, équilibrés et respectueux, exempts de toute forme d’ingérence et résolument tournée vers la défense de l’intérêt supérieur de nos peuples », a-t-il soutenu. Le ministre chargé des Affaires étrangères du Maroc, Nasser Bourita, a indiqué que la relation entre son pays et le Burkina Faso est déjà forte par la convergence des visions des deux chefs d’Etat, la densité des liens humains et les acquis de coopération étalés sur plusieurs décennies.
A son avis, le Maroc est un acteur économique présent et important au Burkina Faso. A titre illustratif, il a mentionné la compagnie aérienne desservant Ouagadougou, les banques, les assurances, les cimenteries, les opérateurs dans les différents domaines et l’octroi de 220 bourses par an dans les domaines de la formation académique et professionnelle. Il a assuré que le roi Mohammed VI souhaite également mettre à la disposition des pays du Sahel dont le Burkina des installations portuaires marocaines, à travers des zones logistiques, de stockage et des facilités d’export.
« La position constante du Burkina Faso en soutien à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et à la marocanité de son Sahara est très appréciée par Sa Majesté le Roi, par le peuple marocain et par les forces vives de la nation marocaine », a-t-il reconnu. M. Bourita a souligné que cette commission mixte est une autre étape dans des relations déjà solides, car la signature d’une douzaine d’accords vont s’ajouter à un cadre juridique déjà très étoffé. « Nous aurons en tout près de 100 accords bilatéraux entre les deux pays », s’est-il réjoui.
Adama SAWADOGO
Yasmine Aïda Arlette Kafando
(Stagiaire)




