65e anniversaire des Forces armées nationales: les unités combattantes plus que engagées à donner le coup de grâce aux hordes terroristes

Les différentes unités combattantes appelées à une mobilisation plus accrue pour vaincre l’ennemi

Les Forces armées nationales (FAN) ont commémoré, sur l’ensemble du territoire burkinabè, le 65e anniversaire de leur création sur le thème « Les forces armées nationales engagées avec le peuple dans la Révolution progressiste populaire pour la défense souveraine du territoire », samedi 1er novembre 2025.

L’armée burkinabè a soufflé sa 65e bougie le samedi 1er novembre 2025. Elle a célébré cet anniversaire sur l’ensemble du territoire national. A Dédougou, dans la région des Bankui, c’est une cérémonie de prise d’armes qui a permis de marquer d’une pierre blanche cette commémoration. Ladite cérémonie s’est déroulée au complexe sportif du 51e Régiment d’infanterie commando (RIC), logé dans le camp militaire Nazi-Boni de Dédougou.

L’activité a été placée sous la présidence du commandant de la 5e Région militaire, le lieutenant-colonel Idrissa Sosthène Coulibaly. Deux actes ont ponctué la cérémonie commémorative. Il s’agit de la lecture du message du ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, Célestin Simporé. Faisant lecture du message, le président de la cérémonie a indiqué que cet anniversaire se déroule dans un contexte où la raison d’être des FAN n’est plus à démontrer.

Il a témoigné sa gratitude aux pionniers qui, dès les premières heures de l’indépendance, ont bâti les fondations de l’armée nationale. Il a salué l’engagement des anciens combattants et militaires ainsi que des soldats toujours en activité. Le lieutenant-colonel Idrissa Sosthène Coulibaly s’est incliné devant la mémoire des héros tombés sur le champ d’honneur avant de souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.

La remobilisation pour en découdre avec l’ennemi

Il a laissé entendre que le thème sous lequel se déroule le présent anniversaire traduit l’orientation politique du pays. « Il permet de rompre avec les schémas classiques qui nous ont longtemps maintenus dans l’aliénation et le sous-développement »,
a-t-il martelé. Pour lui, les Forces armées nationales doivent être au cœur de la dynamique révolutionnaire enclenchée pour témoigner de la symbiose retrouvée entre le peuple et son armée. Il a insisté sur la nécessité de continuer à bâtir ces rapports sur des valeurs d’intégrité et de transparence.

Le lieutenant-colonel Coulibaly a relevé que la défense souveraine du Burkina Faso ne saurait être l’affaire d’une seule entité. C’est pourquoi il en appelle à la solidarité nationale pour « triompher de la guerre impérialiste imposée à notre pays ». Le porte-parole du ministre en charge de la Défense a loué les réformes entreprises dans le secteur de la défense. Ces dites réformes ont permis, dit-il, d’opérer un changement de paradigme qui a favorisé la montée en puissance opérationnelle des Fores combattantes et la création de nouvelles unités pour s’adapter aux réalités du terrain.

A cela s’ajoutent, entre autres, l’acquisition de moyens logistiques et la mutualisation des efforts de défense collectifs dans le cadre de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Il a conclu par un appel à la remobilisation des différentes unités pour libérer la région, voire le pays de l’emprise des groupes terroristes. Au cours de cette célébration, 13 soldats ont été décorés pour leur dévouement et services rendus à la Nation reconnaissante. 12 ont été faits médaillés militaires et un médaillé d’honneur des sapeurs-pompiers. L’adjudant-chef Hermann Nadambèga est l’un de ces récipiendaires.

Fier de cette distinction, il a exprimé sa reconnaissance à sa hiérarchie avant de confier que
« cette médaille est une invite à faire plus que ce qui est déjà fait ». Il a eu une pensée pieuse à l’endroit de ses compagnons d’armes blessés et malades. Quant à ceux qui sont morts au front, il leur dit ceci : « votre sacrifice ne restera pas vain. Nous allons poursuivre la lutte que nous avons commencée ensemble ». A l’issue de la cérémonie, les officiels se sont rendus dans les infirmeries de deux garnisons de la place pour rendre visite et encourager des combattants blessés sur les théâtres d’opérations.

Yacouba BELEM

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