
La première édition de l’Académie du SARA s’est tenue, le mercredi 29 octobre 2025, à Tenkodogo.
C’est l’une des principales innovations de la Ve édition du Salon régional de l’artisanat (SARA). L’académie du SARA, une rencontre entre professionnels de l’artisanat afin de trouver des solutions aux défis du secteur tels que la digitalisation des savoir-faire traditionnels, la labélisation des produits et l’accès aux marchés internationaux, s’est tenue le mercredi 29 octobre 2025, à Tenkodogo.
Pour cette première édition de l’académie du SARA, il y a eu des communications et des master-class animés par des experts, notamment des spécialistes de la propriété intellectuelle, des représentants de l’Agence pour la promotion des exportations du Burkina, ainsi que des personnes-ressources expérimentées, devant une assistance composée majoritairement d’étudiants d’écoles professionnelles de la ville de Tenkodogo. La première communication : « Stratégie commerciale, labellisation, digitalisation de l’artisanat », a été développée par Emmanuel Zongo, du Centre national de la propriété intellectuelle (CNPI). Celui-ci a indiqué que la stratégie commerciale est l’ensemble des moyens mis en œuvre pour atteindre des objectifs commerciaux.
« Elle vise à conquérir ou élargir des marchés », a-t-il ajouté. Selon lui, c’est dans cette dynamique que le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat a initié la labellisation permettant de donner un signe à un produit lui permettant de se distinguer des autres. M. Zongo a expliqué que le processus de labellisation inclut, entre autres, la sensibilisation des acteurs et du public sur la qualité et l’opérationnalisation du label. « Si vous avez un produit labélisé, vous avez un puisant argument de vente », a-t-il soutenu.
Le communicateur a fait savoir qu’à l’opérationnalisation du label, il y a un système de code QR afin de savoir l’origine du produit sur le marché. « Le label ne peut pas être donné à autrui pour y apposer sur ses produits », a-t-il averti. Il a précisé en outre que la
labellisation requiert que le produit soit porté par une faitière. En ce qui concerne la digitalisation, Emmanuel Zongo a indiqué qu’avec l’insécurité, l’artisanat s’est limité au marché local.
C’est pourquoi, il a proposé aux artisans de recourir au numérique pour atteindre une cible plus lointaine. Interrogé sur les avantages de la labélisation, il a souligné que celle-ci rend crédible le produit et stimule la demande.
Les masters-class ont permis à des personnes-ressources de partager leurs expériences avec l’assistance sur la transformation agro-alimentaire, le marché du cuir et de la maroquinerie et la mécanique automobile.
Pour le commissaire général du SARA, Eric Bassolé, l’académie se veut un dispositif de réflexion stratégique et de partages d’expériences entre acteurs du secteur artisanal. Elle constitue, à son avis, un espace d’excellence pour le renforcement des capacités, la valorisation des métiers de l’artisanat et l’amélioration continue des techniques. D’après M. Bassolé, elle vise également à intégrer l’innovation comme gage de qualité et de compétitivité pour permettre aux artisans burkinabè de conquérir de nouveaux marchés.
Anselme KAMBIRE























