
La clôture du 19e Forum africain sur les systèmes alimentaires (AFSF 2025), intervenue le 4 septembre à Dakar, au Sénégal, a été marqué par l’appel de la jeunesse du continent à bâtir une Afrique forte et souveraine sur le plan alimentaire et par la proclamation des lauréats des différentes compétitions. Le prix de l’innovation à fort impact communautaire est revenu au Burkinabè, Faïçal Abdoul Palenfo de Faso Elevage.
L’appel de la jeunesse africaine à un engage-ment social et politique pour la souveraineté alimentaire du continent a été l’un des temps forts de la cérémonie de clôture du Forum africain sur les systèmes alimentaires (AFSF 2025), le 4 septembre à Dakar, au Sénégal. Cette 19e édition a porté sur le thème : « La jeunesse africaine : fer de lance de la collaboration, de l’innovation et de la transformation des systèmes agroalimentaires ».
Tout en n’occultant pas son rôle dans la transformation des systèmes alimentaires africains, des jeunes, dans une représentation scénique rythmée de chants, messages, pas de danses, ont rappelé l’urgence de bâtir une Afrique unie, forte et souverain sur le plan alimentaire. S’appuyant sur les énormes richesses et potentialités du continent, dont la jeunesse de sa population, ils ont su trouver les mots justes pour peindre la situation de l’Afrique, mettre en exergue les défis à relever pour une Afrique qui se nourrit par elle-même, sortant de sa dépendance alimentaire et garantissant ainsi sa dignité.
Pour ces artistes d’une soirée, leurs grands-parents ont toujours nourri l’Afrique
sans avoir à recourir aux importations d’aliments d’autres continents. Il n’est donc pas question qu’il en soit autrement aujourd’hui. Car, le continent, riche de ses ressources naturelles et de ses filles et fils, a les moyens pour réaliser sa souveraineté alimentaire. Et cette souveraineté, loin d’être une option, est un impératif, car, c’est la dignité
et l’identité culturelle du continent qui sont en jeu.
Pour le ministre sénégalais de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, le continent africain dispose deux accélérateurs pour réussir sa transformation : sa jeunesse et la technologie.
Il a appelé cette jeunesse africaine à se départir de la critique facile du manque de financement, d’emplois pour prendre son destin en main. Car, elle doit plus
être un spectateur mais, un acteur de premier plan du développement du contient. Faisant le bilan sommaire de cette rencontre, le directeur du AFSF 2025, Amath Pathé Sène, a indiqué que plus qu’un rassemblement, ce Forum a été un voyage au cours duquel de « jeunes exceptionnels », ont laissé s’exprimer leur potentiel, leur capacité d’innovation.
Le Burkina Faso, lauréat
Tout en traduisant sa gratitude aux autorités sénégalaises pour l’organisation réussie de ce Forum, il a indiqué que la semaine a été marqué par des échanges, des panels, des expositions et de nombreux accords commerciaux, de partenariats entre différents acteurs. La proclamation des lauréats du prix des jeunes innovateurs a également été l’un des faits marquant de la cérémonie de clôture de ce forum.
Le prix GoGettaz 2025 de l’innovation à fort impact communautaire est revenu au Burkina Faso avec Faïçal Abdoul Palenfo, grâce à son projet de kit de couvaison solaire tropicalisé, composé d’une couveuse, d’une éleveuse et d’un kit solaire complet, tous fabriqués localement et adaptés aux conditions climatiques africaines. Les trois autres lauréats de cette catégorie sont du Ghana, de la Tanzanie et de la République démocratique du Congo.
Le prix de la meilleure entrepreneure est allé à l’Egyptienne Naglaa Mohamed et celui du meilleur entrepreneur à l’Ougandais Samuel Muyita.
Le Burkina national des grands projets du Burkina (BN-GPB), qui conduit un certain nombre d’initiatives présidentielles dont celle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire, et représenté par la directrice de la planification et du suivi-évaluation, Jacinthe Anaïs Myriam Tapsoba, a pris part au Forum. Pour elle, la participation à la ta table ronde ministérielle avec les partenaires techniques financiers et à d’autres cadres d’échanges a permis de voir ce qui se passe de nouveau ailleurs, de s’en inspirer, mais aussi de voir comment nouer des partenariats pour le développement du secteur agricole burkinabè.
Mahamadi SEBOGO
Windmad76@gmail.com
(Depuis Dakar, Sénégal)