Agriculture contractuelle : 12 projets pour satisfaire la demande alimentaire

Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, Salifou Ouédraogo, a officiellement lancé, 12 projets issus de l’appel à projets n°1 et la remise de chèques aux opérateurs, dans le cadre du Projet d’agriculture contractuelle et transition écologique (PACTE), le jeudi 18 juin 2020, à Ouagadougou.

Le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles est dans la dynamique de la satisfaction de la demande alimentaire (en qualité et en quantité) et la promotion de l’agro-écologie via l’agriculture basée sur des contrats pluriannuels (agriculture contractuelle) entre acteurs. En effet, son premier responsable, Salifou Ouédraogo a, officiellement lancé, le jeudi 18 juin 2020, à Ouagadougou, des projets issus de l’appel à projets n°1 et la remise de chèques aux opérateurs de projets, dans le cadre du Projet d’agriculture contractuelle et transition écologique (PACTE). « Un an après, je suis heureux de savoir que le projet entre dans sa phase opérationnelle avec le démarrage effectif de 12 projets issus du premier appel à projets », a précisé le ministre en charge de l’agriculture. D’un coût global de 5 239 819 454 F CFA pour une durée de trois ans, ces initiatives vont, selon le ministre Salifou Ouédraogo, bénéficier à 42 599 petits producteurs qui produiront 111 900 tonnes (t) sur une superficie de 33 142 hectares (ha). A son avis, la mise en œuvre des projets lancés profitables à la Boucle du Mouhoun, aux Cascades, aux Hauts-Bassins, au Centre-Ouest, au Centre-Est et au Sud-Ouest, va permettre de commercialiser des produits de qualité sur la base de contrats annuels. En sus, a ajouté Salifou Ouédraogo, l’exécution desdits projets va approvisionner les unités agro-industrielles et renforcer les capacités des opérateurs de projets, des coopératives agricoles et des acheteurs privés. Il a expliqué qu’en conséquence, les 12 projets vont révolutionner l’agriculture burkinabè grâce à l’amélioration de la couverture des besoins céréaliers et des taux de transformation et de commercialisation des produits agricoles.

Booster les PME/PMI

Ils vont, également, permettre, a-t-il dit, la création d’emplois et le renforcement des compétences des acteurs. Le représentant de l’Union européenne (UE), Joel Neubert, a indiqué que ces projets vont booster les Petites et moyennes entreprises/industries (PME/PMI) et ouvrir de bonnes perspectives pour le secteur privé agricole. Quant au représentant de l’Agence française de développement (AFD), Tanguy Denieul, il a salué la « Mise en œuvre proprement dite » du PACTE qui, à ses dires, est dans l’air du temps. Séance tenante, les 12 opérateurs ont bénéficié de chèques pour la pertinence et la qualité de leurs projets. Pour le ministre Ouédraogo, seuls les intérêts des producteurs et des acheteurs devraient les guider. Il a, ainsi, invité les coopératives à respecter les engagements contractuels et les acheteurs, à payer à temps les factures après livraison. « J’exhorte l’équipe du PACTE à faciliter la mise en œuvre des projets par les opérateurs », a-t-il laissé entendre. Pour le représentant de l’UE, ces opérateurs de projets n’ont pas le droit de décevoir. Car, a-t-il justifié, ils sont un gage de crédibilité et de réussite. Le PACTE a été officiellement lancé le 16 juillet 2019. Il est basé, entre autres, sur une approche à la demande et à coûts partagés. Son mécanisme de mise en œuvre passe par des appels à projets dont les candidats (ONG ou bureaux d’études) identifient leurs partenaires (coopératives et acheteurs) et décident du choix des activités à mettre en œuvre.

Boukary BONKOUNGOU

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