Alphabétisation et éducation non formelle : la campagne 2023 officiellement lancée

Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Joseph André Ouédraogo, a lancé, officiellement, la campagne d’alphabétisation 2023, le vendredi 17 février 2023 à Dagouma dans la commune de Toécé, province du Bazèga, région du Centre-Sud.

C’est parti pour la campagne d’alphabétisation au titre de l’année 2023. Le top départ a été donné, le vendredi 17 février 2023, dans la région du Centre-Sud, dans la commune rurale de Toécé, province du Bazèga. C’est le centre permanent d’alphabétisation du village de Dagouma qui a abrité la cérémonie de lancement officiel organisée par le Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN), à travers la direction générale de l’éducation non formelle en collaboration avec le Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONAENF). Placée sous le patronage du chef du département, Joseph André Ouédraogo, cette activité vise à informer l’opinion publique et à focaliser l’attention sur l’ouverture officielle de la campagne d’alphabétisation de 2023 sur toute l’étendue du territoire national. Intervenant dans un contexte d’insécurité, cette campagne est placée sous le thème : « Alphabétisation, facteur de résilience des populations dans un monde en proie à la pauvreté et à l’insécurité ». Dans une telle situation préoccupante, selon le ministre Joseph André Ouédraogo, la volonté du gouvernement est de renforcer la résilience dans tous les domaines d’activités. S’agissant du sous-secteur de l’éducation non formelle, a-t-il poursuivi, « mon département veut en faire un moteur de développement de compétences diverses et multiformes, susceptibles de contribuer de façon dynamique à la transformation structurelle de l’économie burkinabè et à la culture de la paix ». Pour ce faire, Joseph André Ouédraogo a exhorté les animateurs, superviseurs, coordonnateurs, promoteurs de formules alternatives en éducation non formelle, opérateurs en alphabétisation et l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine, à donner le meilleur d’eux-mêmes et à travailler en synergie afin que les objectifs assignés à cette campagne soient totalement atteints. Pour la campagne d’alphabétisation 2023, l’Etat, à travers le FONAENF, a financé l’ouverture de 3 150 centres pour jeunes, adolescents et adultes. Les apprenants, quant à eux, sont estimés à 94 500 dont 23 610 adolescents et 70 890 jeunes et adultes.

Les doléances des animateurs

La représentante des opérateurs en alphabétisation, Sidonie Sawadogo, s’est réjouie de la tenue de cette cérémonie de lancement qui traduit la ferme volonté des autorités en charge de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle à encourager et à renforcer davantage le dynamisme insufflé à ce sous-secteur du système éducatif burkinabè. Selon Mme Sawadogo, le lancement de la campagne d’alphabétisation interpelle tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des activités de l’Education non formelle (ENF), à la réflexion sur l’évolution des pratiques en ENF pour intégrer la nécessité d’adapter la gestion et son pilotage aux contextes de crises sécuritaire et humanitaire auxquels est confronté le Burkina Faso. Cette cérémonie a été une tribune pour Sidonie Sawadogo de revenir sur les difficultés qu’éprouvent les opérateurs et de soumettre quelques doléances, notamment l’ouverture des centres dès le mois de janvier, l’augmentation conséquente du nombre de centres financés par le FONAENF et le rehaussement de la rémunération des animateurs pour toute la campagne qui couvre trois à quatre mois. En guise de démonstration des avantages de l’alphabétisation, l’occasion a été donnée à une néo-alphabétisée, Odette Bandé, qui à travers son témoignage, vit pleinement épanouie, économiquement indépendante de son conjoint. Et cela, grâce à son rôle d’animatrice dans les centres d’alphabétisation et à la formation technique spécifique reçue qui lui permettent, non seulement, de lire en langue mooré, mais aussi, d’entreprendre des activités génératrices de revenus.

T. Pascal TIENDREBEOGO

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