Assurance au Burkina : plus de 72 milliards F CFA payés aux assurés en 2023

Le président de l’APSAB, Mohamed Compaoré (milieu) : « Les sociétés d’assurances ont beaucoup contribué à la mobilisation de l’épargne, à travers des placements ».

L’Association professionnelle des sociétés d’assurances du Burkina (APSAB) a, dans le cadre des activités de la 1re édition des 72 heures de l’assurance, organisé un petit-déjeuner de presse, le jeudi 28 novembre 2024, à Ouagadougou. L’objectif était de mettre en lumière la contribution des compagnies d’assurance au développement socioéconomique du Burkina.

La Ire édition des 72 heures de l’assu-rance au Burkina Faso se tient du 27 au 30 novembre prochain, à Ouagadougou. Organisée par l’Association professionnelle des sociétés d’assurances du Burkina (APSAB), cette édition sera marquée par plusieurs activités sportives, récréatives, de formations, d’informations et de sensibilisations. C’est dans cette logique que les respon-sables de l’APSAB se sont entretenus avec les journalistes, le jeudi 28 novembre 2024, à Ouagadougou, au cours d’un petit-
déjeuner de presse initié à leur intention.

Pour le président de l’APSAB, Mohamed Compaoré, cette rencontre vise à présenter les prestations et les apports des compagnies d’assurances au développement écono-mique et sociale du pays. « Les sociétés d’assurances interviennent à plusieurs niveaux. Elles ont payé des dizaines de milliards de francs CFA aux assurés et contribuer beaucoup à la mobilisation de l’épargne, à travers des placements. Toutes les possibilités de placements en termes d’obligations, d’actions, de prêts, de dépôts à termes auprès des banques ont permis aux institutions financières de financer l’économie », s’est-il réjoui.

Il ressort des explications du président de la commi-ssion presse et communication, Osée Gaetan Quenum, qu’en 2023, le montant total des prestations payées aux assurés se chiffre à 72,83 milliards F CFA, avec plus 40,40 milliards F CFA en assurance non vie et 32,42 milliards FCFA en assurance vie. Dans la même période, des apporteurs d’affaires ont également reçu des commissions pour leurs prestations, à hauteur de 15,25 milliards F CFA. Des investissements par placements, dans le cadre de la couverture des engagements réglementés, ont, selon lui, permis de financer l’économie à hauteur de 327,539 milliards
F CFA.

Quant aux frais généraux engagés par les sociétés d’assurances, à l’occasion des prestations de services et de l’animation de l’économie, ils s’élèvent à 26,314 milliards F CFA, a-t-il relevé. En 2022, a-t-il poursuivi, la contribution du secteur des assurances au Produit intérieur brut (PIB) est de 1,2 %. Le montant des principaux impôts et taxes payés par les compagnies d’assurances au profit du budget national se chiffre à 14,04 milliards F CFA, tandis que leurs contributions par destination budgétaire s’établissent à 14,61 milliards FCFA, a-t-il indiqué.

Faire confiance à l’assurance

Le président de la commission Presse et Communication, Osée Gaetan Quenum : « Le montant des principaux impôts et taxes payés par les compagnies d’assurance au profit du budget national se chiffre à 14,04 milliards
F CFA ».

« En plus de leurs contributions à l’essor de l’économie du pays, les entreprises d’assurances financent des activités à valeur sociale, se traduisant par des dons, des sponsorings ainsi que des prix d’excellence dans le monde éducatif », a soutenu M. Quenum. Se voulant rassurant quant à la transparence de l’assurance, le président de l’APSAB, Mohamed Compaoré a souligné que la gestion de l’argent de la communauté des assurés se fait dans le respect des lois et règlements en vigueur. « Il est utile pour les assurés de toujours chercher à comprendre les obligations des parties contenues dans les contrats d’assurance, soit en les lisant ou en consul-tant gratuitement des professionnels d’assurances tels que les courtiers d’assurances et les agents suppléants », a-t-il conseillé.

Et d’insister sur l’importance pour tout assuré de payer la prime d’assurance dans des délais raisonnables afin de bénéficier rapidement des indemnités en cas de
sinistre. « La prise d’effet du contrat est subordonnée au payement de la prime.
Il n’y a pas d’assurance à crédit. L’assureur qui a encaissé la prime à temps a intérêt à vite dédommager le sinistré », a-t-il prévenu. M. Compaoré a, par ailleurs, précisé que malgré que l’assurance automobile soit obli-gatoire dans le pays, le taux de non assurance automobile représente 40 % du parc automobile national.

« Le souhait de l’APSAB est de favoriser une assurance de masse. Dans ce sens, nos membres ont développé des initiatives en faveur de l’assurance 2 roues. Nous avons sollicité l’accompa-gnement de l’Etat pour que des meilleures voies soient trouvées en vue de favoriser le respect de cette obligation », a-t-il fait savoir.Les membres de l’APSAB ont saisi l’opportunité pour demander aux Burkinabè de faire confiance aux entreprises d’assurance en souscrivant aux assurances pour non seulement se protéger et protéger ses biens mais également protéger les autres. En dehors du petit-déjeuner de presse, d’autres activités vont marquer ces 72 heures de l’assurance. Il s’agit du tournoi de football dénommé « Coupe de l’APSAB », d’une formation et du coaching au profit des femmes du secteur des assurances, d’une marche sportive suivie d’une séance d’aérobic, d’un dîner gala de la profession regroupant toutes les composantes des compagnies membres de l’APSAB.

 

Adama SAWADOGO

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