Appel à projets spécifiques dans les Hauts-Bassins : le FDCT détaille les conditions aux acteurs culturels et touristiques

Selon la DG du FDCT, Caryne Traoré, cette campagne va permettre au FDCT d’informer les promoteurs culturels et touristiques des filières et domaines ciblés pour l’appel à projets.

Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a organisé, le mercredi 22 février 2023, à Bobo-Dioulasso, une campagne d’information et de clarification des lignes directrices de son appel à projets spécifiques de la région des Hauts-Bassins de plus de 374 millions F CFA.

Après le lancement de l’appel à projets spécifiques dans la région des Hauts-Bassins d’une enveloppe de plus de 374 millions F CFA, le mardi 21 février dernier, à Bobo-Dioulasso, le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a procédé, le lendemain 22 février dans la ville de Sya, au lancement d’une campagne d’information et de clarification des lignes directrices dudit appel à projets.

Cette campagne devra conduire l’équipe du Fonds dans les trois provinces de la région (Houet, Kénédougou, Tuy). Ce, dans le but de permettre aux acteurs culturels de mieux s’approprier ces lignes directrices en vue de l’élaboration de leurs projets à soumettre. Selon la Directrice générale (DG) du FDCT, Fiohan Caryne Traoré, cette campagne va permettre à sa structure d’informer les promoteurs culturels et touristiques des filières et des domaines ciblés pour l’appel à projets et d’expliquer davantage les conditions d’éligibilité et de postulat à cet appel à projets.

Il ressort ainsi que l’appel à projets spécifiques vise trois filières prioritaires. Ce sont, le cinéma et l’audiovisuel, les arts de la scène, les arts plastiques et appliqués et le tourisme culturel. Comme conditions d’éligibilité, il faut être une personne morale (entreprise, association…) œuvrant dans le domaine des filières prioritaires ciblées, être établi dans la région des Hauts-Bassins et avoir une existence légale d’au moins un an à compter de la date de lancement de l’appel à projets.

Il faut aussi disposer d’un siège fonctionnel dans la région, être en règle vis-à-vis de la règlementation culturelle et touristique, avoir rempli le dossier de candidature et fournir toutes les pièces demandées en français. Pour Mme Traoré, l’appel à projets est une grande opportunité que la région des Hauts-Bassins doit saisir.

Elle a donc invité les participants à suivre cette rencontre avec intérêt et poser toutes les questions nécessaires. Car, a-t-elle laissé entendre, le FDCT a besoin de dossiers de qualité pour avoir une plus-value dans le secteur de la culture et du tourisme. Caryne Traoré a insisté sur la question de compétition car seuls les meilleurs dossiers seront sélectionnés. Par conséquent, elle a invité à travailler à soumettre des dossiers pertinents.

Transparence et équité

Le coordonnateur régional de la CNC des Hauts-Bassins, Sié Armel Kam, a exhorté les acteurs culturels à se mettre au travail pour ne pas rater cette chance.

Par ailleurs, la première responsable du FDCT s‘est engagée à plus de transparence et d’équité dans cet appel à projets. Sa conviction est que tous les projets ne peuvent pas être retenus. Néanmoins, elle a souligné que les dossiers non retenus recevront des notifications motivées permettant aux promoteurs de se préparer pour l’avenir.

Le coordonnateur régional des Hauts-Bassins de la Confédération nationale de la culture (CNC), Sié Armel Kam, s’est réjoui de cet appel à projets spécifiques qui, de son point de vue, fait honneur à la région. « Avant, c’était compliqué pour nous d’avoir un quelconque financement. Mais avec ces 374 millions F CFA, c’est une grosse enveloppe, une première dans la région », a-t-il fait savoir.

Il a renchéri que ce financement est un cas d’école qui permettra d’expérimenter cet appel à projets afin de permettre, « sans doute », aux autres régions d’en bénéficier à l’avenir. D’où l’importance pour les acteurs culturels et touristiques, a-t-il insisté, de suivre cet atelier d’information afin de les aider à avoir des dossiers structurants et porteurs, créateurs d’emplois, etc.

« Ce financement va nous amener à être plus professionnels car tu peux être inspiré à créer une œuvre mais si tu n’as pas les moyens pour faire cette promotion c’est difficile », a-t-il souligné, ajoutant qu’il va rehausser l’image culturelle de la région. C’est pourquoi, Sié Armel Kam a exhorté les acteurs culturels à se mettre au travail pour ne pas laisser filer cette chance.

Il a aussi remercié tous les partenaires qui ont travaillé pour que ce « rêve » devienne une réalité. Financé à hauteur d’environ 374 millions F CFA par l’Union européenne, l’appel à projets spécifiques rentre dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC-GC).

Boudayinga J-M THIENON

Zila Philippe NEBIE (Stagiaire)

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