Assemblée générale de l’ONU : les maux du monde sur la table du 77e débat général

Le 77e débat général de l’Assemblée générale des Nations unies s’est ouvert, le mardi 20 septembre 2022 à New York et se poursuivra jusqu’au 26 septembre 2022. Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a pris part à l’ouverture des travaux de cette tribune offerte aux Etats membres de réaffirmer leur engagement envers le multilatéralisme et de discuter des problèmes mondiaux.

Au débat général de la 77e Assemblée générale de l’ONU à New York, la guerre en Ukraine, la crise climatique, l’insécurité alimentaire et bien d’autres crises d’ampleur mondiale ont marqué les déclarations des dirigeants de la planète qui ont commencé à se succéder, le mardi 20 décembre 2022, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU qui reprend en présentiel après deux années perturbées par la COVID-19.

A l’ouverture du débat général, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à un monde plus juste.

Habituellement, cette première journée enregistre le discours du président américain (pays hôte du siège de l’ONU), mais Joe Biden, qui était aux funérailles de la reine Elizabeth II, a reporté son intervention à ce mercredi 21 septembre. Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a interpelé les dirigeants du monde sur le risque « d’un hiver de grogne mondiale » en raison des multiples crises qui frappent l’humanité. Antonio Guterres a aussi évoqué une crise du pouvoir d’achat qui se déchaîne, une confiance qui s’effrite, des inégalités qui explosent et une planète qui brûle. « Les gens souffrent, les plus vulnérables souffrent le plus. Malgré tout, nous sommes bloqués dans un dysfonctionnement mondial colossal. Nous ne pouvons pas continuer comme ça », a estimé Antonio Guterres. Tout en accusant l’industrie des énergies fossiles de « se régaler » des profits gonflés par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le SG de l’ONU a plaidé pour une taxe sur les profits des énergies fossiles.

« L’Afrique ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide »

Pour le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, et président en exercice de l’Union africaine, le monde est devenu plus dangereux et plus incertain, sous l’emprise combinée du réchauffement climatique, des périls sécuritaire et sanitaire, ainsi que de la guerre en Ukraine. « Il urge d’agir ensemble pour apaiser les tensions, soigner notre planète, réduire les inégalités persistantes nord-sud et redonner sens au multilatéralisme. Le Conseil de sécurité est interpelé au premier chef, afin qu’il traite de la même manière toutes les menaces à la paix et à la sécurité internationales, y compris en Afrique. Le terrorisme qui gagne du terrain sur le continent n’est pas qu’une affaire africaine », a-t-il insisté. Macky Sall a donc invité le Conseil à mieux s’engager avec l’Afrique dans la lutte contre le terrorisme, « avec des mandats plus adaptés et des moyens plus conséquents ».

Aussi a-t-il réitéré son appel à l’octroi d’un siège à l’UA, au sein du G20, en plus de faire droit à la « juste et légitime » revendication africaine sur la réforme du Conseil de sécurité. « Je suis venu dire que l’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire ; qu’elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités ouvert à tous ses partenaires, sur une base mutuellement bénéfique. Je suis venu dire que nous n’ignorons pas l’Afrique des problèmes, qu’il faut pacifier et stabiliser. Mais je suis également venu dire que nous avons aussi l’Afrique des solutions, avec ses 30 millions de km2, ses ressources humaines, plus de 60% des terres arables du monde, ses richesses minières, forestières, hydriques et énergétiques », a clamé Macky Sall.

Jean-Marie TOE

Depuis New York (USA)

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