Assimi Kouanda : l’homme aux multiples casquettes conduit à sa dernière demeure

Historien de formation, Assimi Kouanda était réputé être un spécialiste de l'Islam au sud du Sahara.

L’ancien Secrétaire exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Dr Assimi Kouanda, a été inhumé, dans l’après-midi du vendredi 11 juin 2021 à Ouagadougou, dans la plus stricte intimité familiale, après avoir reçu plusieurs hommages, dans la matinée.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a fait ses adieux à son ancien Secrétaire exécutif national (SEN), Assimi Kouanda, décédé le 1er juin 2021 à Abidjan en Côte d’ivoire, à travers une cérémonie d’hommage, le vendredi 11 juin 2021, à Ouagadougou. A l’arrivée du corps au siège du parti, plusieurs militants et des responsables d’autres partis politiques se sont mis debout pour accueillir la dépouille, avant d’entonner l’hymne du parti. « Nous avons perdu un illustre camarade », a lancé à l’entame de son discours, le premier vice-président du CDP, Achille Tapsoba.

Il a indiqué que le parti ne pensait pas accueillir son ancien SEN dans une atmosphère de tristesse, de douleur, de pleurs. Pour lui, le parti aurait voulu saluer son retour au pays par des acclamations et des manifestations de joie et travailler aux côtés de ses camarades politiques pour la reconquête du pouvoir d’Etat par les urnes, réinstaurer la paix, la sécurité, le bonheur et le développement du Burkina Faso. Selon le premier vice-président du CDP, le défunt a été un grand homme politique, un historien, grand islamologue, enseignant à l’Université de Ouagadougou.

Achille Tapsoba a laissé entendre que leur ex-camarade politique a accompli, dans les postes de responsabilité occupés, sa mission avec dévouement et abnégation. Ces postes ont été, entre autres, ceux du maire de l’arrondissement 4 de Ouagadougou, ambassadeur du Burkina Faso au Maroc, ministre d’Etat, directeur de cabinet du président du Faso et Secrétaire exécutif national du CDP. « Camarde Assimi Kouanda, tu pars avec tes qualités d’homme historien, d’homme d’Etat, d’homme politique, d’homme de foi ; qualités qui t’avaient valu la confiance du président Blaise Compaoré avec lequel tu as travaillé avec loyauté et fidélité sans
faille », a-t-il précisé.

La compassion du président du Faso

La dépouille du SEN du CDP de 2012 à 2014, a reçu les hommages de ses camarades politiques.

Après le siège du CDP, l’ancien directeur de cabinet de Blaise Compaoré a également reçu les hommages du monde universitaire, à l’Université Joseph-Ki-Zerbo. Le défunt a vu ses qualités et surtout son parcours académique salué par les différents intervenants. L’enseignant-chercheur y a, en effet, travaillé en qualité d’enseignant et d’assistant au département d’Histoire et Archéologie. Nommé premier responsable de ce département, l’homme deviendra par la suite vice-doyen des affaires académiques à la faculté des Langues, des Lettres, des Arts, des Sciences humaines et sociales.

Dr Assimi Kouanda a été, selon ses collègues et l’ensemble de la communauté universitaire, un grand intellectuel et universitaire qui s’est pleinement investi dans l’encadrement des étudiants et dans ses recherches, notamment sur l’histoire de l’Islam au Burkina. La dépouille d’Assimi Kouanda a été ensuite conduite à son domicile où ont eu lieu des recueillements et des témoignages d’associations islamiques, de membres de la famille, des autorités et des amis. Tout comme au Temple du savoir, plusieurs personnalités politiques, toutes tendances politiques confondues ont témoigné leur soutien à la famille biologique du disparu.

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, par la voix du ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, a adressé un message de compassion à la veuve et aux enfants du regretté. Aussi, dans une lettre d’hommage venue d’Abidjan et lue séance tenante, l’ancien Président du Faso, Blaise Compaoré, a également salué la « loyauté », le « sens du travail bien fait », le « courage » et « l’humilité » d’un homme qui a toujours été à ses côtés depuis son exil en terre ivoirienne.
La dernière prière pour le repos de l’âme du disparu a été faite à la mosquée de Bogodogo (à Zogona, arrondissement 5 de Ouagadougou) jouxtant le domicile mortuaire. Après les prières (doua), Assimi Kouanda a été enterré dans la plus stricte intimité familiale.

Timothée SOME
W. Aubin NANA
Waliyatou ADEGUEROU (Stagiaire)

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