Augmentation des prix des produits des hydrocarbures:la Ligue des consommateurs proteste

La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) a organisé une conférence de presse, le mardi 23 mars 2021 à Ouagadougou, pour dénoncer l’augmentation des prix des hydrocarbures et du gaz butane.

Face à l’augmentation des prix des hydrocarbures et du gaz butane, entrée en vigueur depuis hier mardi, la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) est montée au créneau pour dénoncer cette hausse. Pour donner de la voix, elle a convié les hommes et les femmes de médias, le mardi 23 mars 2021 à une conférence de presse à Ouagadougou. Dans sa déclaration liminaire, le président de la LCB, Dasmané Traoré, a indiqué bien qu’étant membre du Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures (CIDPH) à titre d’observateur, sa structure n’a pas été associée, ni informée de cette décision. Pour lui, c’est une violation du droit élémentaire du consommateur. Pourtant, a-t-il souligné, la LCB avait attiré l’attention des autorités sur la flambée des prix observée depuis la sortie du confinement lié à la pandémie de la COVID-19. D. M.Traoré a rappelé qu’il y a eu malheureusement à une date récente et successivement, des baisses du prix du carburant sans que le consommateur ne constate une répercussion sur le prix des produits et surtout des transports et ce, malgré l’interpellation de la LCB. En ce qui concerne la hausse du prix du gaz butane, le porte-parole de la ligue a déclaré qu’au sujet de la disponibilité de ce produit, le gouvernement n’a en aucun moment assisté les consommateurs face à la spéculation, nonobstant des pénuries artificielles. A cet effet, M. Traoré a informé, que la LCB dans son
rôle de veille citoyenne a approché la direction générale de la Société nationale
burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) en décembre 2020 et il en est ressorti que la production nationale ne couvrait pas largement la demande.

Des distributeurs non agréés

Toutefois, le président de la LCB a dit constater sur le marché, des distributeurs non agréés et des prix non conventionnels pratiqués par des vendeurs illégaux au vu et au su de l’autorité, dont le « silence complice », peut être analysé comme une « permission tacite ». « Ce milieu nécessite un assainissement et non une augmentation, car pendant que des efforts sont consentis pour éviter le réchauffement climatique, au Burkina Faso, ce sont des mesures contraires qui sont prises », a-t-il dénoncé. M. Traoré et ses camarades ont saisi l’occasion pour protester également, contre l’augmentation du prix des céréales en ce moment, notamment avec le prix du sac de maïs qui atteindrait la somme de 20 000 F CFA dans certains marchés du pays. « Si la flambée continue, qu’adviendra-t-il pendant la période de soudure ? C’est donc une vérité de Lapalisse, que de dire qu’une augmentation des prix des hydrocarbures va obligatoirement renchérir les prix des autres produits de façon générale et ceux des produits de première nécessité en particulier ! », a déduit M.Traoré. Au regard de la situation, le 1er vice-président de la LCB, Gilbert Hien, a averti que son organisation se réserve le droit d’user de tous les moyens conventionnels (marches, meeting…) pour faire respecter les attentes du consommateur sur toute l’étendue du territoire national. Pourquoi avez-vous attendu qu’il y ait une augmentation du prix des hydrocarbures pour faire une sortie ?, a demandé un confrère. M. Traoré a répondu que la LCB avait attiré l’attention des autorités notamment à l’occasion de la Journée mondiale du consommateur où elle avait fait une déclaration. En rappel, les prix des hydrocarbures (super 91, gasoil et pétrole) ont été augmentés de 10 F CFA à la pompe et de 500 F CFA pour la bouteille de gaz butane de 12,5 kg.

Paténéma Oumar
OUEDRAOGO

Laisser un commentaire