Campagne électorale Monique Yéli Kam invite ses « coépouses » à l’accompagner à Kosyam

Monique Yéli Kam, candidate à l’élection présidentielle était dans les marchés de Paglayiri et de la Cité an II, à Ouagadougou, dans la matinée du samedi 7 novembre 2020. Après cela, elle a eu une rencontre avec les femmes du quartier Djikofê dans la périphérie de la capitale.

Déterminée à briguer la magistrature suprême au soir du 22 novembre prochain, Monique Yéli Kam, poursuit sa conquête de l’électorat dans la ville de Ouagadougou. Le samedi 7 novembre, elle était dans les marchés Paglayiri et de la Cité an II. Arrivée aux environs de 9 h, elle a fait son entrée au marché de Paglayiri aux pas de course en scandant le slogan « Kosyam pressé ». Comme à son habitude, elle s’est particulièrement adressée aux commerçantes les invitant à voter leur « coépouse » afin de permettre à une femme d’être présidente au Burkina Faso. « Depuis 1960, ce sont les hommes qui dirigent ce pays. Il est temps que les femmes prennent aussi leurs responsabilités », a-t-elle déclaré. Pour elle, démocratie rime avec nombre et il n’est pas question que les femmes qui sont les plus nombreuses soient toujours reléguées au second plan. « Nous sommes plus nombreuses que les hommes. Pourtant c’est nous qui sommes les plus pauvres et qui vivons dans des difficultés. Il faut que nous nous mobilisions pour changer cela », a-t-elle lancé à ses « sœurs ». Après avoir écouté son message, de nombreuses commerçantes ont promis de lui accorder leurs voix au scrutin présidentiel prochain. Pauline Ilboudo, vendeuse de pommes a promis de voter la seule femme candidate à la présidentielle. « Je suis très contente de voir une femme prétendre à la magistrature suprême. C’est la preuve qu’elles se sont réveillées », a-t-elle soutenu. Au marché de « Paglayiri », les femmes ne sont pas les seules à avoir été réceptives au message de Mme Kam. Mohammed Sakandé, un vendeur d’habits, a confié avoir été séduit par l’offre de société de la candidate du MRB. Pour lui, les femmes sont plus responsables que les hommes.

« Une femme dynamique »

Boureima Bougma, un autre commerçant est également du même avis que M. Sakandé. « Lors des élections passées, de nombreux candidats sont passés au marché nous promettre beaucoup de choses. Certains se sont même engagés à électrifier notre marché une fois élus. Mais une fois élus, ils ne sont plus revenus nous dire bonjour. Une femme aurait tenu son engagement », a-t-il dit. Il a rassuré la candidate du MRB de son soutien et formulé le vœu de la voir réussir. Après le marché de Paglayiri, Yéli Monique Kam a fait escale au marché de la Cité An II avant de se rendre au quartier Djikofê où les femmes étaient rassemblées pour écouter son discours. Accueillie par des applaudissements, la présidente du MRB a fait part à son auditoire de sa volonté de reformer l’éducation. « Si je suis élue, vos enfants iront tous à l’école. Je ferai également tout pour que ceux qui ont fini leurs études aient du boulot », a-t-elle promis. Brandissant le bulletin de vote, elle leur a montré le logo de son parti les invitant à mettre l’encre sur celui-ci une fois dans l’isoloir le 22 novembre. Tout en promettant de lui accorder leurs voix, les femmes de Djikofê ont profité de l’occasion pour exposer quelques doléances à la candidate. « Ici à Djikofê, nous souffrons énormément. Nous n’avons pas d’eau potable ni d’activités rémunératrices », a fait savoir la représentante des femmes, Madinatou Kaboré. Des doléances que la candidate du MRB a promis de prendre en compte une fois élue. « Si je deviens présidente, soyez rassurées que tous vos problèmes seront résolus », leur a-t-elle lancé.

Nadège YAMEOGO

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