CEDEAO : vers une réduction de la taille de la commission

Le conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a tenu une session extraordinaire par visio-conférence, le lundi 7 juin 2021, sur la réforme institutionnelle de l’organisation.

Les ministres des Affaires étrangères de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) étaient en conclave, le lundi 7 juin 2021. La réforme institutionnelle de l’organisation était le principal sujet à l’ordre du jour de cette session extraordinaire tenue par visioconférence. Selon le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, cette réforme constitue un vieux projet qui a débuté il y a une dizaine d’années et qui vise la réduction de la taille de la commission de la CEDEAO. Et ce, a-t-il indiqué, afin de réduire les coûts de fonctionnement de l’institution. « L’objectif est de faire en sorte que l’organisation soit moins dépendante des ressources extérieures et qu’elle puisse être financée sur la base des prélèvements communautaires », a-t-il expliqué. Le ministre Barry a poursuivi que les réflexions ont permis de retenir deux options principales pour la réforme. Si la première option consacre une commission de sept membres, la deuxième, quant à elle, propose neuf commissaires au lieu de 15 comme c’est le cas actuellement. Au cours de cette session extraordinaire, chacun des 15 pays membres a été invité à se prononcer sur l’option qu’il juge meilleure.

Pour Alpha Barry, le plus important pour le pays des Hommes intègres, au-delà de ces options, est que tous les pays soient traités sur le même pied d’égalité. Et ce, parce que l’un des critères proposés pour le choix des membres de la commission dans le cadre de la réforme en vue est le niveau de contribution des Etats. « Si on part sur cette base, il y aura des Etats qui seront favorisés et d’autres qui le seront moins. La position du Burkina est de mettre en avant le principe de solidarité. Laquelle solidarité instaure l’équité entre les différents Etats. Alors, que ça soit neuf, sept ou encore 15 commissaires retenus, l’essentiel pour nous est que tous les pays soient traités de façon équitable », a-t-il plaidé. Le Mali, suspendu de la CEDEAO, n’a pas pris part à cette session extraordinaire.

Nadège YAMEOGO

 

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