Cinéma : 25 filles formées au métier de costumière

Les bénéficiaires dont l’âge est compris entre 21 et 31 ans ont reçu les bases nécessaires pour être des costumières de cinéma.

L’Association lueur d’espoir pour tous (ALET) a initié 25 filles au métier de costumière de cinéma. Elles ont reçu leurs parchemins de fin de formation le samedi 11 février 2023 à Ouagadougou.

Trouver des costumes de cinéma adaptés aux différents scénarii pour les comédiens est très souvent une tâche difficile pour les réalisateurs burkinabè du fait du manque de costumiers professionnels dans le pays. L’ayant constaté, Rosine Dembélé, comédienne et productrice a décidé de combler ce manque en initiant par le biais de son association dénommé « Lueur d’espoir pour tous » (ALET) une formation en costume de cinéma à l’intention de 25 filles.

La formation qui s’est déroulée en six mois a connu son apothéose le samedi 11 février 2023 par une remise d’attestations aux participantes.

Aux dires de Roi Jérémie Haby, scénariste, réalisateur et coordonnateur de la formation, ce projet a permis aux bénéficiaires de se familiariser non seulement au métier de costumière mais aussi d’habilleuse de cinéma.

« Ce sont deux métiers distincts. Malheureusement les gens les confondent très souvent. Cette formation a donc permis aux apprenantes de bien faire la différence entre les deux », a indiqué M. Haby. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, les apprenantes ont reçu des notions sur le dépouillement du scénario et le remplissage de la fiche de costume. « Chaque bénéficiaire a été mise en situation pratique avec un scénario donné. Elles ont été appelées à faire chacune le découpage et habiller les différents personnages en fonction de leur inspiration et de ce qu’elles ont appris. Et je peux dire au regard des résultats obtenus que la formation a été très bien assimilée », a-t-il indiqué.

Selon la présidente de ALET Rosine Dembélé, cette formation vise à combler le déficit de costumiers professionnels de cinéma au Burkina Faso.

C’est aussi le même sentiment qui animait la présidente de l’association. De ce qu’elle a dit, le projet a été une réussite à plus de 90%.

« Il y a des filles qui sont venues sans aucun niveau préalable dans le domaine du cinéma. Mais après la formation, beaucoup sont déjà sur des terrains de tournage pour assister les costumières professionnelles », s’est-elle réjoui.

Rosine Dembélé a par ailleurs traduit sa reconnaissance au Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) qui a financé le projet. Elle a aussi plaidé pour un nouvel accompagnement afin d’organiser une seconde formation pour permettre aux bénéficiaires d’approfondir davantage les connaissances apprises.

« Ce qu’elles ont appris ne sont que les bases du métier de costumière. Pour être des professionnels, il est important pour elles d’apprendre plus », a-t-elle estimé. C’est aussi l’avis de Ardiouma Soma, ancien délégué général du Festival panafricain du cinéma d’Ouagadougou (FESPACO) qui a invité les bénéficiaires à saisir toutes les opportunités qui se présenteront à elles pour en savoir davantage sur le métier de costumière de cinéma.

« Ce que vous venez d’apprendre n’est qu’un début. Il faut de la passion pour une maîtrise totale du métier. Mettez en avant l’apprentissage en lieu et place des gombos. Car une fois que avez la maîtrise du métier, on ira vous chercher où que vous soyez. Et en ce moment, ce sera à vous de négocier votre contrat », a-t-il invité.

Ces conseils, Samiratou Maïga, bénéficiaire de la formation entend les mettre scrupuleusement en pratique. Mais en plus, elle envisage se former en couture car pour être une excellente costumière, il est impératif de savoir bien coudre également.

Nadège YAMEOGO

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