Clôture des assemblées annuelles 2022 de la BAD : un satisfécit pour les organisateurs

Le président du Groupe de la BAD, Dr Akinwumi Adesina (droite), a remis au président sortant du Conseil des gouverneurs de la Banque, Kenneth Ofori-Atta, sa distinction.

Les 57es assemblées annuelles du Groupe de la BAD, débutées le 23 mai 2022, ont refermé leurs portes, le vendredi 27 mai 2022, à Accra au Ghana.

L’Afrique doit être plus résiliente en mobilisant ses propres ressources et celles extérieures pour réussir la transition énergétique. C’est l’une des principales conclusions des 57es assemblées annuelles du Groupe de la BAD qui se sont déroulées, du 23 au 27 mai 2022, à Accra dans la capitale ghanéenne. A l’issue de ces assises placées sous le thème « Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique », les gouverneurs de la Banque ont salué la vision de l’institution pour les 10 prochaines années.

Le président du Groupe de la BAD, Dr Akinwumi Adesina, a appelé tous les dirigeants et les populations à être fiers des avancées de l’Afrique. Aux délégués venus assister aux réunions de la BAD, il a adressé un message de satisfaction tout en leur qualifiant de partenaires d’espoir qui partagent une passion pour l’Afrique et devant magnifier ses progrès.

Dr Akinwumi Adesina a félicité le Conseil d’administration du Groupe de la Banque pour sa diligence dans la mise en place de la stratégie de réponse de la Banque. En effet, les membres du Conseil ont chacun reçu un prix en reconnaissance de leur engagement pour le continent.

Une gangrène à l’économie africaine

Le représentant du président du Ghana, le vice-président Mahamudu Bawumia et le ministre des finances du Ghana, Kenneth Ofori-Atta, par ailleurs, président sortant du Conseil des gouverneurs de la Banque, ont tous loué les résultats atteints par la BAD.

Pour Mahamudu Bawumia, les performances de la BAD ont concrétisé la vision des pères fondateurs. Mais il a prévenu l’impact de la guerre russo-ukrainienne qui va gangrener la croissance des économies africaines. Il a souhaité que la Stratégie 2023-2032 constitue un moyen d’atteindre aussi des objectifs définis par l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA). Les gouverneurs ont adopté à l’unanimité la « Déclaration d’Accra », qui a récapitulé toutes les décisions prises par les gouverneurs de la Banque pendant les assemblées.

Le nouveau bureau du Conseil des gouverneurs est composé de l’Égypte à la présidence, du Brésil, 1er vice-président et de l’Ouganda, 2e vice-président. Le gouverneur de la Banque centrale d’Egypte, Tarek Amer, a été élu président entrant du Conseil des gouverneurs. Le secrétaire général du Groupe de la Banque, Vincent Nmehielle a remercié les autorités ghanéennes pour la réussite de cette réunion. Le prochain rendez-vous est prévu à Charm-el-Cheikh en Egypte, du 22 au 26 mai 2023.

Boukary BONKOUNGOU

A Accra (Ghana)


Le gaz naturel, un renfort du système énergétique en Afrique

L’Afrique a besoin fortement de construire des infrastructures gazières pour renforcer son système énergétique, foi du président du Groupe de la BAD, Dr Akinwumi Adesina. Cette déclaration faite face à la presse, après la clôture des 57es assemblées annuelles du Groupe de la BAD, du premier responsable de la Banque, montre que le gaz naturel est fondamental dans le « mixte énergétique » en Afrique. A titre d’exemple, selon Dr Akinwumi Adesina, l’Union européenne (UE) dépend à 45% du gaz russe.

Mais à l’entendre, la guerre russo-ukrainienne affecte l’approvisionnement en énergie de l’Europe qui cherche aujourd’hui d’autres sources. L’Afrique, a-t-il expliqué, balbutie jusque-là dans ce domaine, or, les pays africains, à l’image du Ghana, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Mozambique, de l’Algérie, etc. ont des potentiels gaziers à développer pour non seulement la consommation interne, mais aussi pour le marché international. Concernant le changement climatique, pour M. Adesina, l’Afrique émet les Gaz à effet de serre (GES) à hauteur de 4% seulement, mais, paradoxalement, souffre énormément des effets néfastes du dérèglement climatique tel que les sécheresses et les inondations, entrainant des pertes de productions agricoles.

L’Afrique a besoin donc des ressources financières nécessaires pour s’adapter au changement climatique, selon le président de la BAD. Sur le plan agricole, l’Afrique, à ses dires, a besoin d’une agriculture scientifique, moderne et mécanisée pour produire en quantité et en qualité pour réussir les défis du 21e siècle.

B.B


Quelques points de la « Déclaration d’Accra »

– Prise en compte des défis considérables posés par la persistance de la pandémie de COVID-19 ainsi que par l’invasion de l’Ukraine par la Russie ;

– Encouragement au Groupe de la BAD à poursuivre sa collaboration avec l’UA, les communautés économiques régionales, les Banques multilatérales de développement (BMD), les institutions financières internationales, le secteur privé, etc.

– Reconnaissance du leadership du Groupe de la BAD dans le domaine de la lutte contre le changement climatique en Afrique et pour sa contribution active aux résultats positifs obtenus lors de la COP26 avec un appel à la participation active du Groupe de la Banque à la COP27 ;

– L’adoption et la mise en œuvre opportune du nouveau Cadre stratégique sur le changement climatique et la croissance verte ;

– Satisfaction des gouverneurs concernant les perspectives de la direction sur l’orientation stratégique du Groupe de la Banque pour les dix prochaines années (2023-2032).

B.B

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