Commerce transfrontalier pour la paix : le projet officiellement lancé à Ouagadougou

Le projet « Commerce transfrontalier pour la consolidation de la paix » dans la région du Liptako-Gourma a été officiellement lancé, le mercredi 28 avril 2021, à Ouagadougou. D’un coût d’environ un milliard 200 millions F CFA, il est financé par le gouvernement japonais.

Renforcer la résilience et faciliter la reprise socio-économique dans un contexte post-COVID-19 et de conflit au sein des communautés frontalières du Burkina, du Mali et du Niger. C’est l’objectif visé par les gouvernements des trois pays concernés à travers le lancement, le mercredi 28 avril 2021, à Ouagadougou du projet « Commerce transfrontalier pour la consolidation de la paix ». D’un montant de deux millions de dollars, soit environ un milliard 200 millions F CFA, le projet vise à lutter contre l’insécurité alimentaire et économique au niveau local, selon le coordonnateur du projet, Ishmael Dodoo. Pour lui, la vision stratégique du projet est de favoriser la croissance économique régionale, à travers l’amélioration des conditions de commerce transfrontalier. La représentante-résidente adjointe du PNUD au Burkina, Isabelle Tschan, a salué, le gouvernement japonais pour le financement de cette initiative régionale qu’elle juge « extrêmement importante ». Elle a également précisé que le projet va se construire sur les acquis déjà réalisés par les trois gouvernements du Burkina, du Mali et du Niger dans le cadre du relèvement des activités à la suite de la pandémie de la COVID-19. Le Directeur général (DG) du commerce et de l’artisanat, Seydou Ilboudo, a expliqué que le projet s’inscrit en droite ligne dans le cadre du référentiel national du développement qui prend en considération la promotion du commerce transfrontalier.

« La mise en place de ce projet vient à point nommé pour apporter une bouffée d’oxygène aux populations dans ces régions qui sont éprouvées par les difficultés inhérentes à l’insécurité », a-t-il souligné. Il a ajouté que le projet va mettre l’accent sur les couches vulnérables, notamment les femmes et les jeunes de ces régions qui font le petit commerce. L’ambassadeur du Japon au Burkina, Kato Masaaki, a réaffirmé que son pays continuera à apporter des appuis, en vue de résoudre divers problèmes humanitaires et de développement au Sahel. « Nous nourrissons l’espoir que ce projet transfrontalier soit le ciment de la cohésion sociale en facilitant les échanges commerciaux entre les différents groupes sociaux », a-t-il conclu.

Aly SAWADOGO

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