Commune de Ziniaré: Un taux d’exécution budgétaire de 78,03% réalisé en 2018

Le maire de la commune de Ziniaré, Pascal Compaoré, a appelé les élus à la cohésion et à l’unité de ses administrés.

Le conseil municipal de Ziniaré a tenu, le jeudi 14 mars 2019 à Ziniaré, sa première session ordinaire de l’année 2019. Cette session a été consacrée à la présentation du rapport spécial 2018 du maire, à la prise de délibérations et à des informations sur l’organisation de la IIIe édition de la coupe de l’élu local.

Pour cette première session ordinaire de l’année, les conseillers municipaux de Ziniaré se sont penchés sur les points suivants : la lecture, l’amendement et l’adoption du procès-verbal de la dernière session, la présentation du rapport spécial 2018 du maire, le bilan des activités des conseillers régionaux, l’organisation de la IIIème édition de l’élu local et la prise de délibérations.

Après l’adoption du procès-verbal, le rapport spécial 2018 du maire a été soumis aux élus municipaux. A travers ce rapport spécial, le maire de la commune de Ziniaré, Pascal Compaoré, a rendu compte des matières transférées, du fonctionnement des différents services, de l’exécution des délibérations du conseil et de la situation financière de la commune. Pour le maire, «l’année 2018 s’est donc caractérisée par d’intenses acti-vités tant sur le plan administratif, politique que socio-économique.

Dans l’ensemble, les activités programmées pour l’année 2018 se sont bien déroulées. A ce titre, il faut souligner le bon déroulement des examens scolaires, l’expérimentation de l’élaboration du budget communal de façon participative, la tenue des sessions du conseil municipal et du cadre de concertation communal, la gestion des conflits, l’organisation de la IIe édition de la coupe de l’élu local».

«De même, plusieurs activités ont été menées dans le cadre de la promotion de la participation citoyenne à la gestion des affaires publiques communales. L’abnégation au travail de tous les conseillers municipaux et du personnel de la mairie a permis d’atteindre des résultats satisfaisants. C’est le lieu donc de féliciter l’ensemble des agents pour le travail abattu en 2018 et les exhorter à redoubler d’efforts», a ajouté M Compaoré.

Sur le plan budgétaire, sur une prévision de 1 342 487 931 FCFA, la commune a pu mobiliser en 2018, la somme de 1 253 462 638 FCFA soit un taux de recouvrement de 93,65%. En termes d’exécution budgétaire, les dépenses se sont élevées à la somme de 978 126 625 FCFA, soit un taux d’exécution de 78,03%. Les conseillers municipaux ont ensuite été informés du bilan des activités de leurs pairs régionaux et de l’organisation de la coupe de l’élu local prévue se dérouler du 13 avril au 30 juin 2019.

Quatre projets de délibérations ont été soumises au vote du conseil municipal : deux demandes portant changement de destination de terrain, une portant autorisation d’aménagement de terrain de près de 86 ha au profit de la Société immobilière Tapsoba et frères (SITAF) et une portant autorisation de signature de convention avec la SITAF.

Les conseillers de l’opposition claquent la porte

Le point d’achoppement au cours de cette session a porté sur les points inscrits à l’ordre du jour, notamment sur les deux dernières délibérations. Les conseillers municipaux issus du MPP, de l’AJIR et de la NAFA ont demandé la prolongation de la session à deux jours pour leur permettre de mieux discuter de ces points ou, au cas échéant, les reporter à la prochaine session.

N’ayant pas eu gain de cause, les 46 conseillers se sont simplement retirés de la salle ; néanmoins la session s’est poursuivie avec les 71 élus présents sur les 117. Sur le retrait des conseillers de l’opposition, le maire Pascal Compaoré a estimé : «C’est la démocratie et cela n’est pas si extraordinaire. Ils se sont retirés et nous avons continué puisque le quorum était largement atteint.

Nous avons va-lablement délibéré et je pense que c’est fini. C’est la démo-cratie qui s’exprime, mais je déplore cette situation qui ne montre pas une commune qui semble être unie, soudée pour amorcer véritablement le développement tant escompté. C’est vraiment dommage» ! Pour sa part, le porte-parole des conseillers de l’opposition, Mathias Sawadogo défend: «Nous n’avons pas refusé de participer à la session.

On a voulu qu’on nous précise quelque chose avant de commencer la session. Nous avions eu deux problèmes sur la table, premièrement, vu l’agenda, en une journée on ne pouvait pas élaborer tous ces dossiers que nous trouvons très importants pour notre commune. Nous avons donc demandé au maire de scinder cela en deux jours pour nous permettre de vraiment discuter et de comprendre afin que la commune aille de l’avant.

Les différentes délibérations ont été adoptées par les 71 conseillers municipaux présents tout au long des travaux.

C’est le problème que nous avons posé et le maire a dit non parce qu’à la première session de l’année dernière, les travaux se sont déroulés en une journée. Nous avons dit que ce ne sont pas les mêmes sujets qui seront abordés. Le deuxième problème est qu’il y a une délibération à adopter sur 86 ha pour une agence immobilière Tapsoba et frères».
Il a ajouté : «Ce que nous n’avons pas compris, c’est qu’il y a des commissions au sein de la mairie, et il y a une commission spéciale qui doit d’abord travailler sur ce dossier avant que le conseil ne statue.

Un rapport de la commission même montre qu’ils ne se sont pas entendus sur les 86 ha. Nous avons dit au maire que conformément aux textes, pour élaborer un ordre du jour, il faut que les commissions acceptent son insertion et ça n’a pas été le cas. Nous nous posons donc la question de savoir pourquoi l’existence des commissions ? Nous avons demandé au maire de le retirer de l’ordre du jour afin que les commissaires discutent entre eux d’abord puisqu’ils sont chargés de défendre le dossier et il a dit non. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de ne pas prendre part à la session».

En effet, la Société immobilière Tapsoba et frères (SITAF) a acquis plus de 86 ha à Pousg-Ziga et à Zagbèga et voulait l’aval du Conseil municipal pour débuter l’aménagement et la viabilisation de ces terrains. Dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises, la SITAF s’engage à construire quatre salles de classe au profit du CEG de Zagbèga, une école à 3 classes pour la population de Pousg-Ziga et 4 forages positifs au profit de la population de Ziniaré. Au final, les deux délibérations ont été adoptées par les 71 conseillers présents.

Abdias Cyprien SAWADOGO

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