Contrôle des finances publiques : la Cour des comptes renforce ses capacités

La Cour des comptes du Burkina Faso, en partenariat avec l’Union européenne (UE), a tenu la dernière session du comité de pilotage du Projet d’appui au renforcement des capacités des agents de la Cour des comptes (PARC-CC), le jeudi 12 mai 2022, à Ouagadougou.

Le président de Chambre, Justin Jean-Baptiste Bouda : « Dans le but de consolider les acquis du premier plan 2014-2018, la Cour des comptes s’est dotée d’un deuxième plan stratégique 2019-2023 ».

La Cour des comptes du Burkina Faso veut se positionner comme un cadre de référence en matière de contrôle des finances publiques, de professionnalisme, d’excellence et de promotion de la bonne gouvernance. Pour ce faire, elle a initié, avec l’Union européenne (UE), le Projet d’appui au renforcement des capacités des agents de la Cour des comptes (PARC-CC). La dernière session du comité de pilotage dudit projet s’est tenue, le jeudi 12 mai 2022, à Ouagadougou. A la clôture des travaux, le président de Chambre, Justin Jean-Baptiste Bouda, représentant le premier président de la Cour des comptes, s’est réjoui du bon déroulement des activités et a salué l’ensemble des partenaires sans qui le projet n’aurait pas vu le jour. Il a affirmé que cette session du comité de revue a permis de faire un bilan global de la mise en œuvre de l’ensemble des activités, d’évoquer les difficultés rencontrées et de dégager les perspectives pour les financements futurs. Le président de Chambre a aussi expliqué que cette session d’activités a été établie dans le but de consolider les acquis du premier plan d’actions 2014-2018 de l’institution. A cet effet, M. Bouda a confié que la Cour des comptes s’est dotée d’un plan d’actions d’un coût global de plus de 5 milliards 693 millions F CFA financé en partie par l’UE.

M. Bouda a indiqué que le plan stratégique a été établi dans l’objectif d’améliorer la diffusion des informations et la visibilité des actions de la Cour des comptes, de renforcer leur cadre juridique, institutionnel, organisationnel et ses capacités opérationnelles. Ainsi, 8 ateliers de formation ont été organisés au cours desquels toutes les acquisitions de biens programmés ont été réalisées, a-t-il relevé. Il a ajouté qu’il a été question de travailler à moderniser le fonctionnement de la Cour avec le Parlement. Selon M. Bouda, à l’issue de ce projet, la Cour des comptes est désormais en mesure d’accomplir les tâches pour lesquelles elle a été mise en place. « Toutefois, le grand bémol est et demeure le non-aboutissement du processus d’adoption de la loi organique retoquée qui constitue un vrai handicap pour la Cour des comptes du Burkina Faso dans plusieurs domaines », a-t-il déploré. Tout en renouvelant ses remerciements à l’Union européenne pour son appui constant, le représentant de la Cour a sollicité à l’endroit de tous les partenaires un accompagnement technique et financier pour la réalisation de toutes les actions inscrites dans le plan stratégique 2019-2023 ainsi que de celles du plan à venir.

Une invite à la transparence

L’ambassadeur de l’UE, Wolfram Vetter, se dit satisfait des résultats obtenus.

L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Burkina Faso, Wolfram Vetter, a réitéré l’engagement de son institution envers la Cour des comptes dans la bonne gestion des finances publiques et le contrôle de l’utilisation des ressources. M. Vetter a rappelé que l’UE est constituée de 27 Etats membres qui ont décidé de mettre en commun leur savoir-faire, leurs ressources et œuvrent depuis plus de 50 ans dans la construction d’un monde de stabilité, de démocratie et de développement durable tout en maintenant leur diversité culturelle, la tolérance et les libertés individuelles. C’est dans ce cadre, qu’elle a décidé d’apporter son appui à la Cour des comptes qui a été consacrée au contrôle des finances publiques par la Constitution du pays, a précisé l’ambassadeur. Il s’est dit satisfait des résultats obtenus après la réalisation du projet d’appui de renforcement des capacités de la Cour des comptes. Le diplomate a, en outre, invité l’institution à plus de transparence et de redevabilité dans la gestion publique des ressources financières des institutions. « Nous espérons que les résultats de l’enquête du parquet sur l’écroulement des infrastructures publiques ainsi que ceux des audits de performance seront diffusés et contribueront à rendre la Cour plus proche des populations », a-t-il renchéri. Par ailleurs, M. Vetter a rassuré que l’UE continuera le plaidoyer pour le renforcement des capacités humaines, matérielles et financières de la Cour des comptes car le déficit est encore important.

Stéphanie PALE (Stagiaire)

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