Dialogue interreligieux : Des communicateurs sociaux outillés sur le vivre-ensemble

Les communicateurs sociaux ont témoigné leurs engagements à véhiculer des messages de paix.

Le Projet de promotion du dialogue interreligieux et du vivre-ensemble au Burkina Faso (Pro_DIVE) a organisé, le jeudi 27 mai 2021 à Dori, un atelier de formation au profit des communicateurs sociaux en faveur du dialogue pour la paix avec des leaders religieux « voix modérées ».

Une vingtaine de communicateurs sociaux (journalistes, crieurs publics, activistes…), venus de diverses localités de la région du Sahel (Dori, Seytenga, Gorom-Gorom) ont participé à un atelier de communication en matière de dialogue interreligieux et du vivre- ensemble. Organisé par le Projet de promotion du dialogue interreligieux et du vivre-ensemble au Burkina Faso (Pro_DIVE), le jeudi 27 mai à Dori, ce panel a pour objectif selon le chargé dudit projet, Abdoulaye Ouédraogo, de stimuler ces hommes et femmes à concevoir des émissions, à faire des publications, à réaliser des animations afin de promouvoir les vertus du dialogue interreligieux.

« Nous avons jugé nécessaire de les outiller sur un certain nombre de thématiques pour qu’ils puissent diffuser certaines informations auprès de la communauté », a-t-il affirmé. Conscient des maux qui sapent le vivre harmonieux des communautés dans la région du Sahel, à savoir les conflits intra et intercommunautaires, l’intégrisme religieux, l’extrémisme violent etc. M.Ouédraogo a laissé entendre qu’il est nécessaire de sensibiliser ces communicateurs sociaux aux exigences de la religion, en matière de dialogue et de réfléchir avec eux aux formats de productions susceptibles d’être développés en lien avec le dialogue interreligieux et du vivre-ensemble.

« A l’issue de cet atelier, les communicateurs sociaux vont être outillés aux concepts de dialogue interreligieux et du vivre- ensemble. Aussi, il y a des formats d’émissions et d’animations (conte, théâtre…) susceptibles d’être développés en lien avec le dialogue interreligieux et la paix », a-t-il poursuivi. De la part du coordonnateur régional du Cercle d’études, de recherche et de formation islamique (CERFI), Mamadou Ouédraogo, par ailleurs, un des communicateurs de cet atelier, le dialogue est un message important que l’islam prône dans le but d’inciter les populations à s’unir. C’est pourquoi, il a invité les communicateurs sociaux à véhiculer les messages de paix dans le cadre de leurs professions.

Respecter la différence

Au regard des moyens engagés pris par le gouvernement pour un retour à la paix et les méthodes de résilience utilisées par les populations pour faire face à ces différents maux de la région du Sahel, le président du conseil régional, Hamidou Dicko, a reconnu au cours de cette formation, l’importance de la communication. Du crieur public, au conteur en passant par le griot, les journalistes et les activistes ont tous, le pouvoir de faire échanger, de faire partager des points de vue différents. Ce faisant, la communication peut faire évoluer la société et devenir un véritable outil de dialogue. « Le principal avantage de la communication sociale, c’est la proximité avec le public.

Ce canal direct doit permettre aux populations de faire part de leurs expériences, avis et ressentiments », a-t-il soutenu. Il a, en outre, encouragé ces hommes et femmes de médias et hors-médias à diffuser des informations qui portent des germes du vivre-ensemble, de la cohésion sociale et du respect de la différence. Dans un milieu où nous sommes tous des croyants, a-t-il dit, les populations doivent travailler à se donner des moyens pour utiliser cette diversité culturelle comme source de richesse afin de mieux vivre ensemble.

Tout comme le représentant du coordonnateur de l’Union fraternelle des croyants (UFC) de Dori, Herman Kalmogo, la formation des communicateurs sociaux révèle une grande importance à l’endroit des populations. Dans cette région touchée par des maux sociaux, il a fait savoir qu’au terme des échanges avec les communicateurs, ceux-ci vont faire passer des messages de paix et promouvoir le dialogue interreligieux et du vivre-ensemble. Selon lui, pour éradiquer ce phénomène, les armes ne sont pas la seule solution, il faut aussi la parole.

Souaïbou NOMBRE
Oumarou RABO
(Collaborateur)

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