Ecole nationale de santé publique : Une marche de plaidoyer pour l’intégration à la Fonction publique

En blouse blanche pour la plupart, les élèves-infirmiers inscrits sur titre réclament leur autorisation d’accès aux tests d’intégration à la Fonction publique.

Les élèves-infirmiers inscrits sur titre de l’Ecole nationale de santé publique (ENSP) ont organisé une marche de protestation, le jeudi 17 février 2022 à Bobo-Dioulasso, pour demander à l’autorité de leur accorder une chance d’intégrer la Fonction publique.

Les élèves-infirmiers formés sur titre privé à l’Ecole nationale de santé publique (ENSP) souhaitent prendre part aux différents tests d’intégration de la Fonction publique ainsi que la reconnaissance de leur diplôme de fin de formation. Ils étaient dans la rue, ce jeudi 17 février 2022 à Bobo-Dioulasso, pour se faire entendre.

« Les parents se sont dépensés pour notre formation. On s’attendait à des tests pour intégrer la Fonction publique, et voilà que le 29 novembre 2021, le ministère de la Santé sort un décret nous informant qu’on ne peut plus postuler à ses tests. Qu’allons-nous faire avec nos diplômes de fin de formation ? », s’interroge Lassane Lindaogo, président du comité d’organisation de la marche à Bobo-Dioulasso.

Veuve d’un soldat tombé au front, Roseline Ouédraogo comptait sur le test d’intégration pour se prendre en charge. « Maintenant qu’on nous l’interdit, que vais-je devenir ? », se demande-t-elle, toute dépitée. Ces élèves en fin de cycle sont sortis, a poursuivi Lassane Lindaogo, pour demander aux ‘’ personnes ressources ‘’ de plaider leur cause. Déjà, M. Lindaogo a expliqué que des démarches avant cette journée de marche ont été entreprises auprès des responsables coutumiers et religieux sans succès.

« Si on pouvait nous accorder un délai de trois à cinq ans pour nous permettre de prendre part aux tests d’intégration, on serait soulagé. Mais nous contraindre au chômage de la sorte ressemble à une forme d’injustice du moment où nos diplômes sont signés des mains du premier responsable du département de la santé », estime la veuve Ouédraogo. Partis de la place Tiéfo-Amoro, les élèves, vêtus pour la plupart en blouse blanche, ont rallié le gouvernorat de Bobo-Dioulasso en passant par la place de la Nation pour transmettre au premier administrateur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, leurs doléances.

Sans autorisation de manifester, ils n’auront pas accès au gouverneur Atiou. « Avez-vous au préalable déposé une autorisation à la mairie ou au haut-commissariat pour cette manifestation ? » A cette question des forces de l’ordre chargées de la sécurisation du gouvernorat, le président du comité d’organisation répond par la négative. « Dans ce cas, le gouverneur ne peut pas vous recevoir. Ce sont les principes de l’administration », a rétorqué le responsable de l’équipe de la sécurité. Malgré les négociations, les marcheurs ont regagné leur point de départ sans avoir eu accès au gouverneur des Hauts-Bassins.

Kamélé FAYAMA

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