Enseignement supérieur Le centre universitaire de Manga ouvre ses portes

Les activités académiques et pédagogiques du nouveau Centre universitaire de Manga, dans la région du Centre-Sud, ont été officiellement lancées, le mardi 18 février 2020.

La capitale régionale du Centre-Sud est désormais un pôle universitaire avec l’ouverture du Centre universitaire de Manga (CUM), rattaché à l’Université Norbert-Zongo de Koudougou. Les activités pédagogiques et académiques dudit centre ont été officiellement lancées, le mardi 18 février 2020, dans la ville-hôte. Elles concernent pour l’heure, deux filières de formation à savoir l’agro-sylvo-pastorale et la
socio-anthropologie et philosophie. La première cuvée du nouveau « temple » du savoir de la « Cité de l’épervier » est forte de 239 étudiants. La création du centre, a fait savoir le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le Pr Alkassoum Maïga, est l’aboutissement d’un processus, débuté en 2018. Il s’agit d’un projet qui s’inscrit, a-t-il dit, dans la vision du programme présidentiel qui ambitionne décentraliser l’enseignement supérieur dans l’ensemble des 13 régions administratives du pays. A ce jour, le Centre-Sud est l’avant-dernière région à disposer d’un centre universitaire. La fin de la série de développement de pôles universitaires régionaux sera marquée par l’ouverture, les jours prochains, du Centre de Ziniaré dans le Plateau central, a confié le ministre Maïga. A l’instar des autres régions, le choix des filières au CUM est fait en adéquation avec les besoins et la spécificité de la localité. Sur la question, le Pr Alkassoum Maïga a soutenu que la présence du Parc national Tambi Kaboré et l’importance des activités agropastorales dans le Centre-Sud ont été déterminantes dans la création de l’offre de formation dans le domaine agro-sylvo-pastoral. « A côté, nous avons créé la filière socio-anthropologie et philosophie parce qu’on a besoin d’une connaissance du milieu pour pouvoir opérer le développement envisagé », a-t-il poursuivi. Du reste, il a fait comprendre que l’objectif à terme de cette politique est de faire en sorte que les diplômés du CUM puissent être bien outillés pour prendre efficacement en charge les préoccupations de la région.

Donner le bon exemple

Pour ce faire, le ministre a invité les étudiants à la discipline, l’abnégation et au sérieux dans le travail. Il les a aussi exhortés à être des modèles d’intégrité, de courage et de civisme pour les générations à venir. C’est aussi l’appel lancé par le chef de mission du CUM, le Pr Pierre Gomdaogo Nacoulma et le représentant des parrains, le ministre en charge des sports, Daouda Azoupiou, ont salué la vision du gouvernement en matière d’enseignement supérieur. Pour eux, la création de pôles universitaires régionaux va contribuer à améliorer les résultats dans le domaine et désengorger les universités nationales dont les effectifs pléthoriques réduisent considérablement la qualité de l’enseignement. Le ministre Azoupiou est particulièrement convaincu que la décentralisation constitue une aubaine pour la frange jeune. « L’enseignement supérieur et la recherche scientifique déconcentrée, diversifiée et de qualité, offre à notre jeunesse une opportunité d’acquisition du savoir, de la science et de la technologie pour mieux valoriser ses compétences et pour mieux affronter le marché du travail de plus en plus exigent », a-t-il signifié. Si depuis le démarrage des cours le 27 novembre 2019, ce sont des salles d’emprunt qui servent d’amphithéâtres, Alkassoum Maïga a rassuré les étudiants et le corps professoral que tout est mis en œuvre pour que le CUM dispose rapidement de ses propres infrastructures. Il a annoncé, dans cette même dynamique, le renforcement progressif du nombre d’enseignants pour combler le déficit actuel. Concernant le volet social, le ministre s’est réjoui de l’effectivité du service de restauration tout en précisant que des initiatives sont également en cours pour permettre de disposer de 100 logements dans les cités du 11-Décembre 2018 au profit des étudiants. Des propos qui ont réjoui les pensionnaires du CUM qui, à travers leur représentant, Fabrice Bictogo, a formulé le vœu de voir leurs conditions de vie et d’études s’améliorer.

Mamady ZANGO
mzango18@gmail.com

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