FESPACO 2021 : Le Somalien Khadar Ahmed remporte l’étalon d’or de Yennenga

Les rideaux se sont fermés sur la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le samedi 23 octobre 2021. Le Somalien Khadar Ahmed remporte le trophée le plus convoité, l’étalon d’or de Yennenga. La cérémonie de clôture du festival s’est déroulée en présence du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et de son homologue sénégalais, Macky Sall représentant son pays invité d’honneur à l’édition 2021 du 7e art africain.

Dans la catégorie documentaire long métrage, le Burkinabè, Moumouni Sanou s’est imposé avec son film « Garderie nocturne ».

La Somalie est sous les projecteurs du cinéma africain. Le réalisateur somalien Khadar Ahmed s’est hissé sur la plus haute marche du podium, le samedi 23 octobre dernier à la cérémonie de clôture de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadou-gou (FESPACO). Son long métrage « La Femme du fossoyeur » a retenu l’attention des membres du jury officiel du FESPACO 2021. Khader Ahmed remporte ainsi la plus haute distinction de la biennale, l’Étalon d’or de Yennenga. Le prix est composé du trophée, d’une somme de 20 millions FCFA et du chapeau labélisé de Saponé. Réalisée en 2021, La « Femme du fossoyeur » raconte l’histoire d’un couple amoureux, Guled et Nasra, qui vit avec son fils Mahad, dans les quartiers précaires de Djibouti. Pour couvrir les frais de soins de son épouse fragilisée par la maladie, le mari, fossoyeur démuni , se lance dans toutes sortes de batailles pour sauver sa compagne et maintenir l’équilibre de sa famille… Le cinéaste somalien succède ainsi au rwandais Joël Karekezi, vainqueur de l’édition précédente de 2019 avec son film « The Mercy of the Jungle ». Le deuxième prix officiel l’Etalon d’argent de Yennenga a été décerné au film « Freda » de la Haïtienne Gessica Geneus (10 millions FCFA) tandis que l’Etalon du bronze a été attribué à la Tunisienne Leyla Bouzid pour son œuvre « Une histoire d’amour et de désir » (5 millions FCFA). Ces deux prix ont été parrainés par le Sénégal, pays invité d’honneur de la 27e édition du FESPACO. Le Burkina Faso, pays organisateur ne sort pas bredouille de la compétition. En effet, dans la catégorie documentaire long métrage, le Burkinabè, Moumouni Sanou a ravi la vedette avec son film « Garderie nocturne ». Dans la catégorie fiction court métrage, la cinéaste Carine Bado s’est adjugée le Poulain de Bronze pour son film « Zalissa ».

Des fonds de promotion du cinéma

Le grand prix du Président du Faso du meilleur espoir burkinabè est revenu à Kiswensida Parfait Kaboré avec son œuvre « Après ta révolte, ton vote » et le Grand prix du Président du Faso du meilleur film burkinabè est revenu à la réalisatrice Delphine Yerbanga de la Radio-télévision du Burkina pour son film « Les traces d’un migrant ».

Le pays invité d’honneur a aussi tiré son épingle du jeu en remportant l’étalon d’argent dans la catégorie documentaire long métrage « Marcher sur l’eau » de Aïssa Maïga et le Poulain d’or dans la catégorie film fiction court métrage avec « Serbi » (les tissus blancs) de Moly Kane. D’autres pays ont également reçu des prix parmi les 24 décernés au cours de la cérémonie de clôture. Toute chose qui a amené le Délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo a affirmé que la fête a été belle et que Ouagadougou a mérité son festival. Un mérite reconnu aussi par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et son homologue sénégalais, Macky Sall présent à la clôture du festival. « La tenue de cette édition dans un contexte sécuritaire et sanitaire difficiles montre la résilience du peuple burkinabè et les efforts du gouvernement pour le cinéma africain » a soutenu le président Macky Sall. Au regard du succès de l’évènement, le président du Faso a émis le vœu que les dirigeants africains puissent travailler en synergie pour le développement du 7e art africain. Une position partagée par son homologue sénégalais. « Les Africains doivent de plus en plus prendre une part importante dans le financement du cinéma » a expliqué M. Sall. Pour cela, a-t-il poursuivi, nous travaillerons avec le président du Faso pour qu’à l’échelle de l’Union africaine nous puissions lever des fonds de promotion du cinéma tel que nous l’avons institué au Sénégal. A partir de janvier 2022, a annoncé le président sénégalais, le fonds national dédié au cinéma du pays de la Teranga, sera élevé à 2 milliards FCFA.

 Abdoulaye BALBONE

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